Des milliards de dollars envolés

Publié le 1 août 2005 Lecture : 1 minute.

Merci à J.A.I. et à sa section « Vous & nous » de nous donner la parole, nous les sans-voix. Je remercie les dirigeants africains qui, depuis les indépendances, se sont battus pour notre cause, et les bailleurs de fonds, qui leur ont toujours répondu. Cependant, vos paroles sont parties au vent du désert. Ces milliards de dollars que vous évoquez sans
cesse ne nous sont jamais parvenus. Au contraire, notre pauvreté s’accentue. En ce qui concerne notre dette, 60 % de son remboursement est déjà fait par nous, les pauvres, grâce au pain, à l’huile et au sucre que nous achetons tous les jours, sans nous plaindre.
Le 7 juillet, le G8, avec à sa tête Tony Blair, a décidé de doubler l’aide à l’Afrique. Bonne nouvelle, mais moi, je n’y crois pas. Si l’aide se fait toujours de la même façon, elle n’arrivera jamais à sa destination finale. Il faut plutôt développer l’agriculture et l’élevage, comme en Europe et aux États-Unis. Des lacs et des plaines fertiles sont asséchés depuis des décennies. Les pluies sont insuffisantes. Il nous faudrait des canaux d’irrigation, afin que les cultivateurs augmentent leurs surfaces et que les bêtes puissent trouver à manger. Je sais de quoi je parle, car j’habite la région de Tombouctou, au Mali.

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