Présidentielle au Mali : Ibrahim Boubacar Keïta investi par une large coalition

Le président malien sortant a été investi dimanche candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet par une coalition de près de 70 partis, lors d’une réunion à Bamako. Élu en 2013, il briguera un second mandat.

Ibrahim Boubacar Keïta, au palais de Koulouba, le 3 mai 2014. © Emmanuel DAOU BAKARY pour Jeune Afrique

Ibrahim Boubacar Keïta, au palais de Koulouba, le 3 mai 2014. © Emmanuel DAOU BAKARY pour Jeune Afrique

Publié le 7 mai 2018 Lecture : 2 minutes.

« À la demande de son parti et de ses alliés politiques, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) accepte d’être candidat à la présidentielle de juillet », a déclaré Bocary Tereta, président du Rassemblement pour le Mali, parti d’IBK et principale composante de la coalition soutenant le président sortant, lors de cette réunion.

« Prêts à resservir ce pays »

Une cérémonie d’investiture sera organisée à une date non précisée par le président du RPM. Le chef de l’État malien, 73 ans, élu en 2013 pour cinq ans, n’était pas présent à cette réunion, tenue devant 3000 personnes.

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Lors d’une rencontre samedi avec sa coalition, Ibrahim Boubacar Keïta, qui n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature, a affiché sa disponibilité à se présenter au scrutin de juillet. « Nous sommes prêts à resservir ce pays de toutes nos forces », a t-il déclaré, lors de cette rencontre.

L’investiture d’IBK intervient après le lancement le 29 avril d’une coalition d’une soixantaine de partis politiques et associations pour réaliser « l’alternance et le changement » en juillet.

Les membres de cette coalition, parmi lesquels Soumaïla Cissé, chef du principal parti d’opposition, l’opposant Tiébilé Dramé, ainsi que plusieurs candidats déclarés à l’élection présidentielle, s’engagent à « mettre fin à l’immense gâchis qu’a été le quinquennat finissant », selon leur manifeste. « Le bilan du président IBK est caractérisé par l’absence de vision, le pilotage à vue et une improvisation dans tous les domaines de la vie nationale », avait alors estimé Tiébilé Dramé.

Une dizaine de candidats

Le gouvernement malien a officiellement convoqué le 27 avril le corps électoral pour le scrutin du 29 juillet auquel près d’une dizaine de candidats se sont déjà déclarés.

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Parmi eux figurent un ex-Premier ministre de Ibrahim Boubacar Keïta , Moussa Mara, un de ses anciens ministres, Mohamed Ali Bathily, le maire de Sikasso (sud), Kalifa Sanogo, le richissime homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo, l’ancien ministre et militaire Moussa Sinko Coulibaly, ainsi que deux hauts fonctionnaires internationaux, Modibo Koné et Hamadoun Touré.

Le gouvernement assure depuis des mois que le vote se déroulera à la date prévue, malgré les reports successifs enregistrés pour les précédentes élections programmées depuis 2013, en raison notamment de la menace jihadiste.

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Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont été en grande partie chassés et dispersés par une opération militaire lancée en janvier 2013, à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.

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