Épidémie d’Ebola en RDC : 1 million de dollars débloqué par l’OMS pour la riposte
Les autorités congolaises et leurs partenaires ont débuté le 9 mai l’offensive contre la nouvelle épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui s’est déclarée dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo et qui a déjà fait deux morts sur les dix-sept décès suspects enregistrés.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) « a débloqué un million de dollars » pour « stopper la propagation d’Ebola dans les provinces et les pays voisins », a indiqué le 9 mai un représentant de l’agence humanitaire des Nations unies (Ocha) à la presse.
« Une équipe de Médecins sans frontières (MSF) est déjà sur place depuis samedi [5 mai], participant aux efforts du ministère de la Santé pour mettre en place une réponse rapide et adaptée afin de faire face à cette urgence », a indiqué l’ONG dans un communiqué.
#RDC #Equateur #Ebola En partenariat avec le ministère de la Santé et d’autres organisations internationales, le pool d’urgence @MSFcongo est déjà à Bikoro pour poursuivre l'évaluation de la situation et déployer une réponse rapide et adaptée face à l'urgence. pic.twitter.com/7aUma56bDr
— MSF RDC (@MSFcongo) May 9, 2018
La République démocratique du Congo « fait face à une nouvelle épidémie de maladie à virus Ebola », avait indiqué mardi l’OMS. Sur 21 cas présumés de fièvre hémorragique virale enregistrés dans la province de l’Équateur (nord-ouest), dont 17 décès suspects, au moins deux décès sont liés au virus.
« Les gens vivent normalement »
À Bikoro cependant, où se trouve l’épicentre de l’épidémie, les habitants poursuivent normalement leurs activités.
« Nous ne sommes pas informés. Nous ignorons tout de cette déclaration de l’épidémie d’Ebola dans notre zone par les autorités de Kinshasa. Les gens vivent normalement. Il n’y a aucune disposition prise pour éviter la propagation de la maladie. Ce matin, les marchés ont ouvert normalement, du gibier frais est vendu comme s’il n’y avait aucun danger », a déclaré à l’AFP Papi Elima Ipeko, un enseignant de Bikoro.
« Officiellement aucune disposition n’est prise », a ajouté Fabien Mongunza, un représentant de la société civile dans la capitale provinciale Mbandaka, à 100 km de Bikoro.
Mais dans un communiqué publié le 8 mai, le ministère de la Santé a évoqué un « plan de riposte ». « Depuis la notification des cas le 3 mai dernier, aucun décès n’a été rapporté », reprend le communiqué du ministère, sans préciser la date du déclenchement de l’épidémie.
Communication spéciale du Ministère de la Santé suite à la notification de 2 cas confirmés d'#Ebola dans la province de l'Equateur. Une équipe d'intervention rapide du ministère sera déployée sur le terrain dès demain matin. pic.twitter.com/7emjxaYtSe
— Soutien au Dr Oly Ilunga (@OlyIlunga) May 8, 2018
La dernière épidémie d’Ebola dans le pays remonte en 2017. Rapidement circonscrite, elle avait fait officiellement quatre morts.
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