Mittal Steel répond

Suite à l’article publié dans J.A. n° 2375 au sujet des enquêtes menées par la justice néerlandaise et le gouvernement libérien sur l’entreprise Mittal Steel, Sudhir Maheshwari, le directeur général chargé du développement des activités et des questions f

Publié le 31 juillet 2006 Lecture : 2 minutes.

« Votre article intitulé Mittal dans le collimateur, paru dans votre numéro 2375 en date du 16 au 22 juillet 2006, brosse un tableau à la fois incomplet et inexact des circonstances dans lesquelles Mittal Steel a remporté l’appel d’offres pour la concession de minerai de fer de Nimba, au Liberia.
Cet article insinue qu’en octobre 2004 : … la société en pole position pour la signature de ce contrat n’est pas Mittal, mais GIHL, une entreprise concurrente détenue par Pramod Mittal, jeune frère de Lakshmi. L’accord est sur le point d’être conclu, soutenu par une partie du gouvernement, lorsque Mittal Steel entre en course. Ceci est inexact. Mittal Steel et d’autres entreprises (parmi lesquelles BHP Billiton et Rio Tinto) ont exprimé un intérêt pour les gisements de Nimba dès août 2004.
À cette époque, GIHL était impliquée dans d’opaques négociations avec certains membres du gouvernement national intérimaire, et agissait en violation des principes de l’Accord global de paix d’Accra, qui stipule que tous les marchés doivent être attribués de façon transparente et non monopolistique, conformément à la législation du Liberia et aux normes commerciales reconnues internationalement. Contrairement aux bonnes pratiques reconnues sur le plan international, aucun appel d’offres officiel n’avait été organisé au cours duquel les entreprises intéressées auraient pu présenter leurs offres pour obtenir les droits sur les gisements de minerai. Au contraire, les fonctionnaires chargés du dossier avaient bien l’intention d’attribuer le marché à GIHL sans aucune mise en concurrence.
Votre article est dans le vrai lorsqu’il dit que Mittal Steel et d’autres acteurs intéressés, parmi lesquels l’ambassadeur des États-Unis, ont fait pression pour que l’appel d’offres soit ouvert et mené dans les formes, et ce pour d’excellentes raisons. De toute évidence, il était de l’intérêt du Liberia que la gestion de ces actifs vitaux soit confiée à une entreprise à l’issue d’une véritable mise en concurrence, et de s’assurer que l’entreprise retenue présentait les meilleures compétences possibles tant sur le plan financier qu’en matière d’expertise sur l’exploitation et d’expérience sur des projets similaires.
Si Jeune Afrique avait été mieux informée des anomalies entourant la première tentative d’attribution et des atouts comparés des différentes entreprises soumissionnaires à l’appel d’offres, votre journal aurait mieux compris qu’il était parfaitement logique que Mittal Steel l’emporte dans une compétition répondant aux exigences internationales et mettant en concurrence plusieurs entreprises, parmi lesquelles GIHL. Mittal Steel a remporté le contrat d’exploitation des gisements de minerai (Mineral Development Agreement) dans le cadre d’un appel d’offres public contrôlé par les autorités libériennes ; le marché a été ratifié ultérieurement conformément à la législation libérienne. Mittal Steel réfute de façon catégorique les allégations d’abus dans la conclusion du contrat Mineral Development Agreement (MDA).
Le nouveau gouvernement, sous la conduite de la présidente Ellen Johnson-Sirleaf, a entrepris de passer en revue tous les marchés attribués par le précédent gouvernement intérimaire et a confirmé que l’examen de notre contrat d’exploitation des gisements de minerai, MDA, sera rapidement achevé. Nous nous félicitons de cet examen et coopérons avec les autorités du Liberia pour accélérer le processus. Notre entreprise reste fermement convaincue que cet investissement de premier plan présente de très nombreux avantages pour le Liberia. »

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires