La force du G5 Sahel « prête » à entrer en action, selon le Niger

La force antijihadiste du G5 Sahel est « prête » à entrer en action, a affirmé dimanche à Ouagadougou le ministre nigérien de la Défense, Kalla Moutari.

Des troupes maliennes aux côtés d’anciens rebelles, lors d’une patrouille commune en février 2017 près de Gao. © Baba Ahmed/AP/SIPA

Des troupes maliennes aux côtés d’anciens rebelles, lors d’une patrouille commune en février 2017 près de Gao. © Baba Ahmed/AP/SIPA

Publié le 13 mai 2018 Lecture : 1 minute.

« Nous sommes prêts à lancer les opérations dans la mesure où toutes les forces composantes du G5 Sahel sont sur place », a déclaré M. Moutari au sortir d’une audience avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. Il a ajouté qu’elles débuteraient « bientôt », sans préciser de quelles opérations il s’agissait.

Les ministres de la Défense des cinq pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) sont réunis à Ouagadougou pour valider « la mise en place de la Force du G5 Sahel, la montée en puissance de cette force et un certain nombre de textes cadres ».

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Au moins 5 000 hommes d’ici mi-2018

« Nous avons mis en place les documents juridiques qui encadrent l’action de cette force sur l’ensemble de nos territoires. Donc ce n’est qu’une question de temps (pour le début des opérations) qui est réservée à la discrétion des responsables militaires », a indiqué Kalla Moutari.

Mise en place début 2017, la force conjointe du G5 Sahel doit combattre les groupes jihadistes qui sévissent dans la région sahélienne.

Cette force, composée de soldats des cinq pays, a effectué une première opération « exploratoire » en novembre mais doit monter en puissance pour atteindre au moins 5 000 hommes d’ici mi-2018.

Regain d’activité des jihadistes

La force a déjà un quartier général, à Sévaré au Mali, et a déjà mené en coordination avec la force française Barkhane deux opérations dans la zone des « trois frontières » entre Mali, Niger et Burkina Faso.

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Les groupes jihadistes, dispersés lors de l’intervention française au Mali en 2013, ont retrouvé un nouveau souffle dans le nord du Mali malgré la présence de 12 000 Casques bleus (Minusma) et de Barkhane, qui compte 4 000 hommes dans la région.

Multipliant les attaques meurtrières contre ces forces et l’armée malienne, les groupes jihadistes ont étendu en 2017 leurs actions au centre et au sud du Mali, à la frontière avec le Niger et le Burkina Faso, qui sont aussi régulièrement touchés.

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