Congo : après le général Mokoko, le général Dabira devant les juges

Le procès pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État du général Norbert Dabira s’est ouvert mardi devant la Cour criminelle de Brazzaville, quelques jours à peine après la condamnation de Jean-Marie Michel Mokoko, à vingt ans de prison.

Le général congolais Norbert Dabira est soupçonné d’avoir fomenté un projet de coup d’État contre le président Denis Sassou Nguesso. © Facebook/Norbert Dabira Atsiha

Le général congolais Norbert Dabira est soupçonné d’avoir fomenté un projet de coup d’État contre le président Denis Sassou Nguesso. © Facebook/Norbert Dabira Atsiha

Publié le 15 mai 2018 Lecture : 1 minute.

Après l’ouverture, le 7 mai, du procès du général Mokoko, condamné le 11 mai à une peine de vingt ans de prison, c’était au tour du général Norbert Dabira de comparaître devant les juges, le 15 mai.

Ancien inspecteur des Forces armées congolaises (FAC) et ancien haut-commissaire à la réinsertion des anciens combattants, le général Dabira, 68 ans, est accusé d’ »atteinte à la sécurité intérieure de l’État » et d’avoir voulu « recruter au moins deux tireurs d’élite pour abattre l’avion du président Denis Sassou Nguesso au décollage ou à l’atterrissage », selon l’acte d’accusation qui évoque des conversations téléphoniques en novembre 2017 entre les généraux Dabira et Nianga Ngatsé Mbouala.

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Un « mensonge »

« Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés (…) Je suis devant la barre à cause d’un mensonge », a déclaré le général Dabira, tandis que sa défense invoquait l’immunité juridictionnelle de son client qui a été élevé au rang de « dignitaire » en 2001. La Cour a rejeté cette demande et s’est déclarée compétente pour juger le général.

Originaire de la région de la Cuvette (nord), comme le président Sassou Nguesso, le général Dabira – par ailleurs patron de la chaîne de télévision DRTV – avait été arrêté en janvier 2018.

Le général Nianga Ngatsé Mbouala, ancien commandant de la garde républicaine limogé le 11 janvier dernier, est cité dans cette affaire en qualité de témoin.

Un autre candidat à la présidentielle de 2016, André Okombi Salissa, arrêté en janvier 2017 également pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État » attend la date de son procès.

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