Liquidation de la Samir au Maroc : un syndic en chasse un autre…

C’est la fin d’une des procédures du dossier tentaculaire de liquidation judiciaire de la raffinerie marocaine. Le tribunal a nommé un nouveau syndic en remplacement de Mohamed El Krimi.

À Mohammedia (Casablanca-Settat), la Samir, seule raffinerie du royaume, est à l’arrêt depuis 2015. © Samir

À Mohammedia (Casablanca-Settat), la Samir, seule raffinerie du royaume, est à l’arrêt depuis 2015. © Samir

fahhd iraqi

Publié le 16 mai 2018 Lecture : 1 minute.

Mohamed El Krimi a été destitué de sa fonction de syndic judiciaire de la Samir. Tel a été le verdict rendu par le tribunal de commerce de Casablanca, le 10 mai dernier. La révocation de celui qui supervisait cet interminable processus de liquidation judiciaire, enclenché en mars 2016, est intervenue suite à une réclamation de la Banque centrale populaire (BCP) qui lui reprochait son manque de transparence. Une accusation appuyée par un mémoire déposé par les représentants des salariés où il reproche au syndic d’avoir « marginalisé le rôle des contrôleurs ».

Les juges ont estimé que « les manquements attribués au syndic de la liquidation de la Samir ne sont pas établis et ne constituent pas des fautes justifiant son remplacement ». Il n’empêche que « l’absence d’harmonie entre les organes de la procédure » les a incités à mettre fin au mandat d’El Krimi et de nommer un nouveau syndic en la personne d’Abdelkbir Safadi, fonctionnaire au greffe du tribunal.

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Dossier tentaculaire

Cette révocation du syndic, aujourd’hui clôturée, n’est qu’une procédure parmi tant d’autres liées à ce dossier tentaculaire de liquidation judiciaire de la Samir. Pour rappel, un recours pour l’extension de la liquidation de l’outil industriel au patrimoine des dirigeants est déjà engagé depuis six mois et les audiences se suivent et se ressemblent. La dernière en date, tenue le 7 mai, s’est soldée par un renvoi au lundi 28 mai.

Quant à la demande d’arbitrage, introduite par Corral Morocco, auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) à Washington, elle suit toujours son cours. Et pendant ce temps, les offres de reprise de la Samir se font rares et dissuasives…

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