Cameroun : les évêques appellent à une médiation pour une sortie de crise en zone anglophone

Les évêques camerounais ont lancé mercredi « un cri de détresse » face à la détérioration de la situation sécuritaire dans les régions anglophones du Cameroun, soulignant la nécessité d’une médiation pour éviter « une guerre civile inutile ».

Scène de rue à Bamenda, épicentre de la contestation anglophone au Cameroun. © Dada dada/CC/Wikimedia commons

Scène de rue à Bamenda, épicentre de la contestation anglophone au Cameroun. © Dada dada/CC/Wikimedia commons

Publié le 17 mai 2018 Lecture : 1 minute.

Marché de Buea © Bmnda, CC, wikimedia Commons
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Cameroun : les véritables victimes de la crise anglophone

La crise qui sévit dans les régions anglophone du Cameroun depuis plus d’un an, qui voit des violences récurrentes entre sécessionnistes armés et forces gouvernementales, ne faiblit pas. De l’Église aux entreprises en passant par les populations, le point sur les victimes et conséquences de ce conflit qui s’installe dans la durée.

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« À tous les Camerounais, nous lançons un cri de détresse au nom de Dieu le tout puissant », ont-ils écrit mercredi dans une déclaration. « Nous, évêques du Cameroun, estimons qu’une médiation s’impose maintenant pour une sortie de crise » dans les régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, ont-ils ajouté.

« Épargnons notre pays, le Cameroun, d’une guerre civile inutile et sans fondement », ont plaidé les évêques. « Cessons toute forme de violence et arrêtons de nous entretuer », ont-il ajouté, appelant les parties à prendre « le chemin du dialogue, de la réconciliation, de la justice et de la paix ».

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Les évêques rappellent que « depuis 2016, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest vivent des situations difficiles, marquées par des violences inhumaines, aveugles, monstrueuses, et une radicalisation des positions qui nous inquiètent ».

Affrontements quasi quotidiens

Dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les combats sont devenus quasi quotidiens entre les forces de sécurité camerounaises, déployées en force et des hommes armés se réclamant de « forces de restauration » d’un Etat anglophone, qui avait éphémèrement vu le jour entre les deux guerres mondiales, sous mandat britannique.

Selon le centre International Crisis Group (ICG), « au moins 120 » civils et « au moins 43 » membres des forces de sécurité ont été tués depuis fin 2016. Le bilan côté séparatistes est inconnu.

160.000 personnes ont dû fuir leur logement à la suite des violences, selon l’ONU, et 34.000 se sont réfugiées au Nigeria, selon l’agence nigériane de gestion des urgences (Sema).

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