Progrès fragiles
Le commerce international n’aide pas les pays les moins avancés (PMA) à sortir de la pauvreté. Tel est le principal enseignement du rapport biennal de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) sur les 50 PMA, dont 34 se trouvent en Afrique, publié le 27 mai. Si le commerce international « est un outil essentiel pour la réduction de la pauvreté, rappelle en préambule la Cnuced, il n’y contribue effectivement que dans un petit nombre de PMA ». L’augmentation des exportations des PMA, par exemple, n’a eu un effet positif sur la réduction de la pauvreté que dans vingt-deux d’entre eux.
Néanmoins, les résultats économiques des PMA se sont améliorés entre 2000 et 2002. Leur taux de croissance s’est établi à 4,9 %, et leur PIB par habitant a crû de 2,6 % par an. Des progrès réalisés grâce à une forte augmentation des aides publiques au développement et des investissements étrangers. Les ressources en faveur des PMA sont ainsi passées de 12,4 milliards de dollars en 2000 à 17 milliards de dollars en 2002. Mais la Cnuced souligne les faiblesses structurelles, qui, si elles ne sont pas éliminées rapidement, compromettront ce début de reprise. Et de citer l’endettement croissant, les conflits civils (dans 60 % des PMA entre 1990 et 2001) et le sida. Si rien n’est fait, 471 millions de personnes vivront en dessous du seuil de pauvreté en 2015, contre 334 millions aujourd’hui.
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