Référendum au Burundi : le oui l’emporte avec 73,2 % des voix

À une très forte majorité, les Burundais ont approuvé par référendum une réforme de la Constitution, qui donne les coudées franches au président Pierre Nkurunziza pour rester en poste jusqu’en 2034.

Le président Pierre Nkurunziza, après avoir voté lors du référendum constitutionnel le 17 mai 2018. © Berthier Mugiraneza/AP/SIPA

Le président Pierre Nkurunziza, après avoir voté lors du référendum constitutionnel le 17 mai 2018. © Berthier Mugiraneza/AP/SIPA

Publié le 22 mai 2018 Lecture : 1 minute.

D’après des résultats provisoires annoncées lundi, le oui l’a emporté avec 73,2 % des voix, contre 19,3 pour le non, 3,3 % à l’absention et 4,1 % pour les bulletins nuls. La participation s’élève à 96,4 %, selon le président de la Ceni, Pierre-Claver Ndayicariye.

Il manque encore les chiffres de la diaspora. Mais celle-ci ne représente que 0,27 % des votants. Ce qui « n’est en aucune façon de nature à influencer les résultats du référendum constitutionnel », selon Pierre-Claver Nadayicariye.

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Une nouvelle Constitution très controversée

Les résultats définitifs doivent être validés dans un délai de neuf jours par la Cour constitutionnelle. En attendant, la coalition d’indépendants Amizero y’Abarundi (Espoir des Burundais), menée par le principal opposant à l’intérieur du pays, Agathon Rwasa, a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne reconnaissait pas les résultats du référendum.

Très controversée, cette nouvelle Constitution permettra au président Nkurunziza de briguer deux mandats de sept ans, à partir de 2020. Âgé de 54 ans, Pierre Nkurunziza est au pouvoir depuis 2005.

Dérive du régime

Avec ce nouveau texte, le chef de l’État concentrera désormais seul tous les leviers du pouvoir exécutif. Il acte aussi la mainmise totale de son parti, le CNDD-FDD, sur les institutions et la dérive autocratique du pouvoir depuis 2015.

Depuis sa candidature à un troisième mandat en avril 2015, contestée par l’opposition, la société civile et une partie de son camp, M. Nkurunziza a mené une répression brutale, qui a fait au moins 1.200 morts et plus de 400.000 réfugiés.

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