Maroc : Salaheddine Mezouar nouveau patron des patrons
Salaheddine Mezouar a été élu mardi 22 à la tête de la principale organisation patronale du Maroc, où il succède à Miriem Bensalah Chaqroun pour un mandat de trois ans. Le credo qu’il affiche : mettre son expérience politique au service des patrons et relever le défi de l’emploi.
![Salaheddine Mezouar, en mai 2013, favori dans la course à la présience du CGEM. © Hassan OUAZZANI Pour Jeune Afrique](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/04/13/ja13052214080058-e1523635209533.jpg)
Salaheddine Mezouar, en mai 2013, favori dans la course à la présience du CGEM. © Hassan OUAZZANI Pour Jeune Afrique
C’est devant une salle comble que Salaheddine Mezouar et son collistier, Faïçal Mekouar, ont été élus en tant que, respectivement, président et vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), mardi 22 mai. Le duo a raflé 77,96% des suffrages exprimées, reportant l’élection haut la main sur son challenger Hakim Marrakchi et sa colistière Assia Benhida Aïouch.
« C’est un moment d’histoire », a lancé Mezouar juste après la proclamation des résultats. « Nous allons aborder une nouvelle étape dans laquelle on doit se retrousser les manches, car les défis sont multiples. »
« La CGEM est sortie gagnante de ce processus électif « , s’est félicité pour sa part Fayçal Mekouar, qui affrime vouloir désormais « encourager la formation et l’éducation dans [son] pays ».
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Ancien ministre et hommes de réseaux
Ancien ministre des Affaires étrangères et président de la Conférence sur le Climat Cop 22, c’est un diplomate qui vient d’être élu à la tête de la CGEM, doublé d’un fin politicien. Il a dirigé le Rassemblement national des indépendants (RNI, majorité) de 2010 à 2016 avant de céder sa place à l’homme d’affaires Aziz Akhannouch.
Derrière la cause de l’entreprise, il y a la cause du pays, du développement
Homme de réseaux, il a mené une campagne remarquée dans différentes régions du Maroc pour se faire élire. Le tandem concurrent, formé du duo Marrakchi-Benhida, n’a pas économisé ses efforts lors de cette campagne.
À 65 ans, Mezouar a déjà dirigé des sociétés mais n’a jamais été patron d’entreprise. Cela ne l’a cependant pas empêché d’emporter les voix des patrons marocains. Aussitôt élu, il s’est engagé à mettre en oeuvre le programme qu’il a proposé, avec en priorité la promesse de mettre au service des entreprises son expérience politique. « Derrière la cause de l’entreprise, il y a la cause du pays, du développement. Il y a l’envie d’offrir un emploi à chaque marocain », a-t-il déclaré.
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