La Corée du Sud promet 5 milliards de dollars d’investissements en Afrique

Durant la 6e conférence de la Conférence sur la Coopération économique entre la Corée et l’Afrique (KOAFEC), le gouvernement coréen s’est engagé à renforcer son appui à l’industrialisation du continent, en particulier dans l’électricité et les TIC.

Kim Dong-Yeon, ministre sud-coréen des Finances, à Séoul, le 10 mai 2018. © Lee Jin-man/AP/SIPA

Kim Dong-Yeon, ministre sud-coréen des Finances, à Séoul, le 10 mai 2018. © Lee Jin-man/AP/SIPA

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Publié le 22 mai 2018 Lecture : 2 minutes.

La Corée du Sud s’est engagée mardi 22 mai à mobiliser 5 milliards de dollars (4,25 milliards d’euros) en faveur de projets en Afrique pour les années 2019 et 2020, par la voix de Kim Dong-yeon, Premier ministre adjoint, ministre de la Stratégie et des Finances. L’annonce a été faite en présence de Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement, à la suite de la 6e réunion interministérielle de la Koafec.

L’institution créée en 2006 vise à promouvoir la coopération économique et les échanges entre la Corée du Sud et le continent africain. La sixième conférence de la Koafec a été organisée à Busan, dans le sud de la Corée, en marge des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD).

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L’annonce de Dong Yeon Kim a été suivie de l’échange de deux lettres d’entente sur la coopération pour le commerce et sur le régime général de coopération, et la signature de deux protocoles d’entente portant sur la Korea-Africa Energy Facility, un mécanisme qui vise à faciliter la promotion de l’import-export et de l’investissement dans le domaine de l’électricité (une des cinq priorités fixées par Akinwumi Adesina lors de son élection à la tête de la BAD), et pour la création du Korea-Africa Tech Corps Program.

Un milliard pour les infrastructures électiques

Ce programme, similaire au programme de volontariat américain « Peace Corps » (Corps de paix) instauré par le président Kennedy, vise à faciliter les échanges de jeunes professionnels et entrepreneurs du numérique et des TIC entre la Corée du Sud et les pays africains.

La répartition exacte et les modalités de l’aide promise par Séoul (prêts, financement du commerce, prises de participation…) ne sont pas entièrement connus. Toutefois, au moins un cinquième de cet effort, soit un milliard de dollars, ira au financement des infrastructures de transmission électrique. La Corée du Sud entend apporter ce soutien aux pays africains dans le cadre de Power Africa, l’une des rares initiatives de Barack Obama dans le domaine de l’aide internationale maintenue et prolongée par l’administration de Donald Trump.

Présent également à Busan, Mark Green, l’administrateur de l’agence de développement USAid, en première ligne dans la promotion de Power Africa, a dévoilé que l’appui de Séoul permettrait d’installer environ 1 000 kilomètres de lignes de transmission électrique entre les infrastructures de production soutenues et financées en Afrique par l’initiative américaine.

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