Driss Basri sans papiers à Paris

Publié le 1 juin 2004 Lecture : 1 minute.

En attendant l’obtention d’une carte de séjour française, Driss Basri, l’ancien ministre marocain de l’Intérieur et tout- puissant vizir du défunt Hassan II, se trouvait fin mai sans papiers à Paris. L’ex-premier flic du royaume a bien tenté de faire renouveler son passeport diplomatique, venu à expiration début mars 2004, auprès de l’ambassade du Maroc, mais il s’est heurté à un refus au motif qu’il n’est pas résident en France.
Basri, qui vit depuis plusieurs mois chez son fils Hichem, dans le 16e arrondissement de Paris, séjourne en effet dans la capitale pour des raisons de santé. Au moins, officiellement. Souhaite-t-il rentrer au Maroc ? Ce n’est pas sûr. L’arrestation récente de plusieurs de ses proches dans le cadre de diverses enquêtes sur des malversations commises à la fin du règne de Hassan II semble l’avoir convaincu qu’il n’y serait plus en sécurité. Ce que l’on dément à Rabat, où, de source proche du Palais, on affirme que Mohammed VI n’a l’intention d’inquiéter ni l’ancien serviteur de son père, ni le fils de ce dernier. Hichem, contrairement à ce qui a été dit, n’aurait fait l’objet d’aucune démarche marocaine auprès d’Interpol. À titre de preuve, on souligne que les frais d’hospitalisation en France de Driss Basri ont été pris en charge par le Palais, sur ordre du souverain. Mais il existe bien sûr une condition : que Basri se « tienne tranquille » et évite toute déclaration intempestive.

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