Vladimir Nabokov a-t-il plagié ?
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Lolita n’aurait peut-être pas été inventée en 1955 par Vladimir Nabokov. Un chercheur allemand, Michael Maar, vient de repérer dans La Joconde maudite, un recueil paru en 1916, une nouvelle intitulée Lolita. Son auteur, Heinz von Lichberg (pseudonyme de Heinz von Eschwege), est un journaliste berlinois qui acquit une certaine notoriété avec un
reportage sur un voyage transatlantique à bord d’une montgolfière. Il commenta, pour la radio allemande, la montée de Hitler au pouvoir et termina sa carrière dans les services de propagande de la Wehrmacht. Sa nouvelle, méconnue, relate une intrigue identique à celle du chef-d’uvre : une histoire d’amour entre une adolescente et un homme d’âge mûr.
Simple hasard ou plagiat ? Rien ne prouve que Nabokov ait lu la Lolita de Lichberg. Certains éléments biographiques incitent néanmoins à se poser la question. Le célèbre écrivain a quitté sa Russie natale en 1919, lorsque les bolcheviks ont pris le pouvoir. Il s’est alors installé à Berlin de 1922 à 1937, a épousé une Allemande et s’est lancé dans la traduction de Heinrich Heine. Il maîtrisait donc suffisamment la langue pour
pouvoir lire la nouvelle de Lichberg.
S’il s’en est inspiré (une vingtaine d’années plus tard), son talent reste, en tout cas,
inégalé.
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