Une batterie de mesures
Plus de 200 000 constructions ont été touchées par le séisme. Elles ont été classées en trois catégories : « verte » pour les dommages légers ; « orange » pour les dommages importants ou très importants ; « rouge » pour les logements promis à la démolition.
7 582 sinistrés ont reçu une aide de 200 000 dinars (2 300 euros) pour leur installation dans une nouvelle habitation.
Dans les sept wilayas concernées, 2 000 entreprises privées et publiques travaillent à la réhabilitation des logements. Coût de l’opération : près de 45 milliards de dinars.
Aucune construction privée n’est plus autorisée sans l’aval des services spécialisés, notamment le Contrôle technique de la construction (CTC). Auparavant, la réglementation ne prévoyait de contrôle que pour les ouvrages financés par l’État.
Les règles parasismiques en vigueur depuis 1999 ont été révisées. Des mesures plus strictes ont été prises concernant la construction en poteaux-poutres. Les dimensions desdits poteaux ont été augmentées et les dés de calage interdits.
Le « zonage » sismique a été corrigé. Les wilayas d’Alger et de Boumerdès sont passées d’une zone de sismicité moyenne (niveau 2) à une sismicité élevée (niveau 3).
Des réseaux de surveillance sismique ont été installés à la périphérie de la région de Boumerdès, en collaboration avec des centres de recherche français, espagnols, canadiens, suisses, allemands et américains.
Selon la commission d’enquête mise en place au lendemain du séisme, l’ampleur des dégâts provoqués par le séisme s’explique par des « faillites humaines ». Les destructions « auraient pu être beaucoup moins importantes si les normes de construction avaient été respectées ». En août 2003, une plainte contre X a été déposée par le ministère de l’Habitat. Le parquet de Boumerdès a retenu quatre chefs d’inculpation : homicide involontaire, non-respect des normes de construction, fraude dans la qualité des matériaux de construction et non-respect de la législation en vigueur. Plus de cinq cents personnes – entrepreneurs, architectes, techniciens, maîtres d’ouvrage, mais aussi victimes et ayants droit – ont été entendus. Une information judiciaire a été ouverte.
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