Isselmou Tajedine

Après la banque, son premier métier, il s’est lancé dans les assurances, les travaux publics et même la recherche pétrolière. C’est l’homme à tout faire du « business » mauritanien !

Publié le 1 juin 2004 Lecture : 1 minute.

Il écoute plus qu’il ne parle, mais cet homme réservé n’en est pas moins très, très actif. Au siège de la banque qu’il dirige, dans le centre de Nouakchott, la capitale mauritanienne, il signe une pile de documents, tout en répondant à plusieurs appels téléphoniques en même temps. Isselmou Ould Didi Ould Tajedine brasse en effet de nombreuses affaires. Celles de la Banque pour le commerce et l’industrie (BCI) et celles de ses propres sociétés.
Comme beaucoup de Mauritaniens, il a commencé sa carrière dans l’import-export. Il n’était pas tout jeune (35 ans), mais il voyait loin et avait compris qu’il lui fallait avant tout accumuler du capital. À la différence de la plupart de ses concurrents, il n’est pas resté blotti dans le clan familial, sachant fort bien qu’il ne parviendrait pas à développer ses activités sans apports extérieurs. En argent et en savoir-faire. Il crée sa première entreprise, la Société d’approvisionnement de produits alimentaires et divers (Sapad), puis se lance dans la banque, profitant de la libéralisation du secteur. En 1999, il s’associe à des partenaires français et néerlandais pour créer la BCI. « Je veux une banque moderne », disait-il à l’époque. C’est aujourd’hui chose faite. En cinq ans, la BCI a quadruplé son capital et accapare près de 15 % du marché mauritanien. Son chiffre d’affaires augmente de 20 % en moyenne chaque année.
Mais Isselmou est déjà reparti à l’assaut de nouveaux secteurs : l’assurance (avec la société MAR), la construction de routes (TRM), les forages hydrauliques (GTH), la distribution de carburant (Pétrodis) Il est le premier entrepreneur mauritanien privé à investir personnellement dans la recherche d’hydrocarbures. En association avec l’Australien Max de Vietri, le « découvreur » du pétrole offshore au large de Nouakchott (voir J.A.I. n° 2259), il a créé la société Baraka Mauritanian Ventures (BMV) et obtenu du gouvernement, le 31 mars, deux permis d’exploration onshore dans le désert du Taoudeni, dans l’est du pays (69 000 km2 au total). Avec des chances raisonnables d’y découvrir de l’or noir.

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