Djamila Ben Bara

Automobile, tourisme, industrie… cette femme d’affaires multicarte ne manque pas de projets d’investissements.

Publié le 2 juin 2004 Lecture : 2 minutes.

Elle est née à Tombouctou, d’un père algérien et d’une mère malienne. Elle a grandi au Niger, achevé son cursus universitaire à Paris et fait fortune en Guinée. Djamila Ben Bara, la quarantaine élégante, a découvert le monde des affaires aux côtés de son père, prospère dirigeant d’une société d’import-export. Ses études terminées, elle réussit à convaincre son époux, un cardiologue malien, de la nécessité de revenir en Afrique. Elle s’installe à Conakry et, avec l’aide de son père, obtient des garanties bancaires pour négocier avec le constructeur automobile japonais Toyota un contrat de concession exclusive en Guinée. C’était en 1988.
Dix ans plus tard, le président malien de l’époque, Alpha Oumar Konaré, en visite officielle à Conakry, rencontre des représentants de la communauté malienne en Guinée. Parmi eux, le couple Ben Bara. Konaré leur demande d’investir au Mali qui leur offre de nombreuses opportunités. Djamila et son mari viennent à Bamako pour prospecter. En 2000, le Mali tout entier se consacre aux préparatifs de la Coupe d’Afrique des nations. Djamila opte pour l’hôtellerie haut de gamme. Son projet est évalué à 4 milliards de F CFA (6 millions d’euros). Pour diverses raisons (dont l’impact de la crise ivoirienne sur les prix des matériaux de construction), il en coûtera plus de 7 milliards. L’appui de la
Banque ouest-africaine de développement (Boad) lui ouvre les portes des établissements de crédit de la place qui soutiennent le projet. C’est ainsi que l’hôtel El-Farouk est inauguré en février 2004. Pourquoi ce nom ? « El-Farouk est le saint protecteur de Tombouctou, ma ville », explique-t-elle fièrement. Aujourd’hui, elle a signé un contrat de management avec la chaîne suisse Kempinski : « C’est la moins gourmande et elle est réellement à nos côtés. » Djamila Ben Bara veut maintenant prendre un peu de distance avec la gestion de son établissement hôtelier. Elle envisage de continuer d’investir, toujours au Mali, mais dans d’autres créneaux, dont l’industrie : « Quand on réussit à mener à terme un projet comme celui d’El-Farouk, on peut se frotter à tout, y compris l’industrie. »

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