Rancurs occidentales

Publié le 2 mai 2006 Lecture : 1 minute.

Les puissances occidentales multiplient les critiques à l’égard de la politique africaine de la Chine, à qui elles reprochent notamment de fournir des aides « non concessionnelles » (autrement dit : à des conditions commerciales) à des régimes mis au ban de la communauté internationale ou à des pays qui se trouvent actuellement en phase de désendettement. Certaines aides chinoises prennent même la forme d’un troc pur et simple. Par exemple : la construction d’un stade en échange de l’attribution de concessions forestières ou minières.
Selon le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, le partenariat chinois favorise, dans certains cas, l’augmentation de la dette et sape les efforts des bailleurs de fonds en vue de l’instauration de règles de bonne gouvernance et de politiques économiques responsables et modernes. Les institutions financières internationales aimeraient que la Chine, qui dispose des plus importantes réserves de devises du monde (875,1 milliards de dollars), participe à la concertation entre bailleurs de fonds et fasse montre de davantage de transparence en matière d’aide au développement. L’idée de lui accorder une place plus importante au conseil d’administration du FMI participe de cette volonté.
Les Occidentaux reprochent par ailleurs aux Chinois de ne pas recourir suffisamment à la main-d’uvre locale. Il est vrai que les entreprises ou la coopération chinoises ont tendance à utiliser leurs propres ouvriers. Naturellement, les dirigeants africains ne partagent pas du tout cette analyse. Ils apprécient énormément l’aide que leur octroie, sans condition politique (à l’exception de la non-reconnaissance de Taiwan), leur allié asiatique.

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