Procès des jihadistes présumés au Sénégal : le verdict attendu le 19 juillet

Les audiences du procès de 29 jihadistes présumés – dont l’imam Ndao – qui s’est ouvert le 9 avril devant le tribunal correctionnel de Dakar sont terminées jeudi. Le verdict sera rendu le 19 juillet.

Un officier de police sénégalais à Dakar, en octobre 2011 (image d’illustration). © Rukmini Callimachi/AP/SIPA

Un officier de police sénégalais à Dakar, en octobre 2011 (image d’illustration). © Rukmini Callimachi/AP/SIPA

Publié le 1 juin 2018 Lecture : 2 minutes.

C’est un procès hors-normes qui vient de se terminer au Sénégal. Pas moins de 29 personnes, dont le célèbre imam Alioune Ndao, étaient dans le box des accusés. À l’issue de la dernière audience, dans un tribunal placé sous très haute sécurité, le président de la Chambre criminelle spéciale du tribunal de Dakar a annoncé que le prononcé du verdict aura lieu le 19 juillet.

La défense demande l’acquittement

Avant la clôture des débats, les avocats des prévenus ont plaidé la relaxe et réclamé l’acquittement pour leurs clients, poursuivis pour « actes de terrorisme par menaces d’attentat », « association de malfaiteurs, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux », « apologie du terrorisme » et « détention d’armes sans autorisation ».

Il n’y a de juge suprême que Dieu

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« Je n’ai jamais commis les faits pour lesquels je suis poursuivi », s’est défendu Makhtar Diokhané, décrit par l’accusation comme « l’idéologue » du groupe. Accusé pour sa part d’être le principal coordinateur de l’opération, le célèbre imam de Kaolack (centre du pays) Alioune Ndao a lancé devant la cour : « Il n’y a de juge suprême que Dieu », avant d’assurer n’avoir commis aucun acte répréhensible. 

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Selon l’accusation, le réseau prévoyait d’installer des bases jihadistes dans le sud du Sénégal , avec pour objectif, à terme, de mener des opérations terroristes dans les pays voisins du Sénégal, notamment la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée. L’imam Ndao et ses coprévenus avait pour « cibles les Français, les confréries, les bâtiments publics » via des « attentats suicide », selon l’accusation.

Peine maximale requise pour le « cerveau » présumé

Au cours de l’enquête, d’importantes sommes d’argent ont été découyvertes, et des flux de capitaux mis à jour. L’une des prévenues, épouse de Makhtar Diokhané, l’a même accusé, lors de l’enquête préliminaire, d’avoir obtenu de l’argent des mains du  « chef de Boko Haram Abubakar Shekau ». Des déclarations qu’elle s’était cependant refusée à confirmée, une fois arrivée à la barre du tribunal.

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Dans son réquisitoire, le 14 mai, le procureur Sergine Bassirou Guèye avait réclamé la peine maximale – les travaux forcés à perpétuité – à l’encontre de Makthar Diokhané. Il a également réclamé trente ans de travaux forcés à l’encontre de l’imam Alioune Ndao. Et s’il a requis la relaxe pour huit des prévenus, il a réclamé de « cinq à 10 ans » de prison et de 15 et 20 ans de travaux forcés à l’encontre des autres accusés.

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