Russie 2018 : Bassem Srarfi, le joker tunisien

Le milieu offensif Bassem Srarfi a fait son entrée dans la sélection tunisienne en 2017. L’entraîneur Nabil Maaloul compte sur lui pour faire la différence en fin de match en Russie.

Le Tunisien Bassem Srarfi célèbre un but avec Nice contre Lille, le 20 décembre 2017. © Capture d’écran Youtube

Le Tunisien Bassem Srarfi célèbre un but avec Nice contre Lille, le 20 décembre 2017. © Capture d’écran Youtube

Publié le 6 juin 2018 Lecture : 2 minutes.

Trente-huit matchs toutes compétitions confondues disputés cette saison avec Nice : un an et demi après son arrivée sur la Côte d’Azur, Bassem Srarfi a grandi vite en Ligue 1 sous les ordres de l’entraîneur suisse Lucien Favre. En janvier 2017, le milieu offensif était passé d’un coup de son cocon tunisien du Club Africain au haut niveau européen dans un vestiaire où il découvrait de grosses individualités comme l’Italien Balotelli, le Marocain Belhanda, le Brésilien Dante… Un grand saut qui l’avait fait douter de son talent.

À l’été 2017, six mois après son arrivée, il déclarait dans une interview publiée sur le site officiel du club : « Du jour au lendemain, je me suis retrouvé avec des joueurs plus vieux que moi. C’était la première fois que je quittais mes parents, et je changeais de pays, de club, de championnat… Oui, c’était dur. Et par rapport à ce que j’avais connu, c’était au-dessus : chaque entraînement, chaque match, tout me semblait différent. Je me suis dit que ça allait être vraiment très difficile, et forcément quand c’est le cas, tu commences à douter. »

Son sens du dribble pourrait lui offrir des entrées en seconde mi-temps pour débloquer la situation…

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Depuis, Bassem Srarfi a montré pourquoi Nice croyait en lui. Son premier but, qui a offert dans les arrêts de jeu la victoire aux Aiglons face à Toulouse, le 29 novembre 2017, a changé le cours de la saison des Niçois et la sienne. Ses performances ont séduit le sélectionneur des Aigles de Carthage. Nabil Maâloul lui a offert sa première sélection en septembre 2017. Une arrivée au bon moment dans une équipe solide lors de la phase éliminatoire et qualifiée pour la première fois pour la Coupe du monde depuis 2006.

Un rôle de joker

Au sein de l’attaque tunisienne où Wahbi Khazri aura un rôle central, Bassem Srarfi a pour le moment un statut de remplaçant. Mais son sens du dribble pourrait lui offrir des entrées en seconde mi-temps pour débloquer la situation ou revenir au score dans des matchs qui s’annoncent difficiles face à la Belgique et l’Angleterre, et à un degré moindre face au Panama.

Cela tombe bien, Bassem Srarfi a appris à briller lors de ses entrées en jeu à Nice pour peu à peu gagner sa place dans le onze de départ. Une progression qui a attiré des clubs anglais intéressés pour s’attacher ses services cet été. Des recruteurs d’Arsenal et Leicester étaient ainsi en tribunes lors du match amical entre la Tunisie et le Portugal (2-2), le 25 mai, pour observer le milieu de terrain niçois. Srarfi est entré en jeu à la 76e minute. Un scénario qui devrait se répéter en Russie.

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