Égypte – Mondial 2018 : Ramadan Sobhi, le roi de la provoc’

L’ex-ailier de Al Ahly, surnommé « Ramadona », est autant connu pour ses facilités dans le domaine technique que pour son arrogance balle au pied.

L’Égyptien Ramadan Sobhi (Chelsea, d.), à la lutte avec le Nigérian Victor Moses (Stoke City, g.), le 30 janvier 2017, à Londres. © Alastair Grant/AP/SIPA

L’Égyptien Ramadan Sobhi (Chelsea, d.), à la lutte avec le Nigérian Victor Moses (Stoke City, g.), le 30 janvier 2017, à Londres. © Alastair Grant/AP/SIPA

Publié le 6 juin 2018 Lecture : 2 minutes.

Il y a des gens qui font plus vieux que leur âge. Mais chez Ramadan Sobhi, ce n’est pas le visage qui est ridé avant l’heure, c’est son CV qui est bien plus épais que la normale pour un jeune homme de 21 ans. L’ailier égyptien, qui évolue aujourd’hui dans le club de Stoke City en Angleterre, a en effet poussé la porte du monde professionnel à l’heure où la plupart des footballeurs sont encore logés en centre de formation.

Cet enfant prodige du Caire a fait ses débuts à 16 ans et 14 jours en première division égyptienne lors de la saison 2013-2014. Une précocité rehaussée par l’identité du club de ses débuts : Al Ahly, sans doute le meilleur du XXe siècle sur le continent. Ses premières entrées en jeu sont remarquées, et dès la saison suivante il gagne une place de titulaire sous le coaching de l’Espagnol Juan Garrido. Au Caire, sa qualité de passe et sa vision du jeu lui attirent les comparaisons avec l’ex-légende égyptienne d’Al Ahly, le grand Mohamed Aboutrika, nommé par la CAF meilleur joueur africain évoluant en Afrique en 2008 et 2012.

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Erreur de jeunesse

Mais celui que l’on surnomme « Ramadona » va finalement faire son âge en se signalant par un geste d’arrogance, que l’on peut attribuer à une erreur de jeunesse, lors du bouillant derby de championnat face au rival cairote de Zamalek, en juillet 2015. Alors que Al Ahly domine le match et mène au score, Ramadan Sobhi va provoquer ses adversaires en se tenant en équilibre sur le ballon, entre deux touches de balle.

Un numéro de cirque qui provoquera la polémique en Égypte. Il recommencera quelques semaines plus tard, toujours face à Zamalek, cette fois en supercoupe, provoquant une bagarre générale sur la pelouse.

« Ce n’était pas de l’arrogance ou quelque chose de la sorte. Je n’ai pas fait cela pour prouver quoique ce soit. C’était juste un geste technique, comme on peut en voir ici en Angleterre. En Égypte, ils ont transformé cela dans des proportions inimaginables, alors que vraiment cela n’avait rien d’incroyable », confiera t-il à la presse britannique lors de son transfert à Stoke City.

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Recruté par Huddersfield

C’était avant que Ramadan Sobhi ne vive une saison difficile avec Stoke City, relégué en Championship, la seconde division anglaise, en mai dernier. Face à ce premier coup dur de sa carrière, le jeune ailier a hésité à retourner au sein de son cocon d’Al Ahly. Mais, preuve de son talent, le doute n’a pas duré longtemps. Au lendemain du match amical contre la Colombie vendredi 1er juin (0-0), le Cairote a été autorisé par le sélectionneur Hector Cúper à quitter le rassemblement des Pharaons pour aller s’engager avec Huddersfield, club de Premier League, qui a jeté son dévolu sur le prodige. « Ramadona » aura l’esprit tranquille pour briller avec l’Égypte à la Coupe du monde. Si l’absence de Salah se confirmait, il sera d’autant plus attendu.

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