Les drones made in Cameroun de William Elong à la conquête du marché international

Tourisme, agriculture, météorologie, défense, cartographie… À seulement 25 ans, William Elong a créé Drone Africa, un service de drones qu’il fabrique lui-même au Cameroun à destination des entreprises de divers secteurs. Il concurrence les géants internationaux de la filière grâce à son savoir-faire et à des prix inférieurs à ceux du marché.

À seulement 25 ans, William Elong a créé Drone Africa, un service de drones qu’il fabrique lui-même au Cameroun (photo d’illustration). © Andrew Turner/CC/Flickr

À seulement 25 ans, William Elong a créé Drone Africa, un service de drones qu’il fabrique lui-même au Cameroun (photo d’illustration). © Andrew Turner/CC/Flickr

Publié le 4 juin 2018 Lecture : 2 minutes.

William Elong est le premier fabricant de drones au Cameroun. À seulement 25 ans, l’entrepreneur, qui a été le plus jeune diplômé en stratégie et intelligence économique de l’École de guerre économique de Paris à 20 ans, est le fondateur de la start-up Will&Brothers, spécialisée dans le conseil en intelligence économique et innovation technologique. Au siège de sa compagnie, dans le quartier des affaires de Douala, se trouve le premier atelier de fabrication de drones au Cameroun. Une dizaine de jeunes techniciens y conçoivent et assemblent toutes les machines de la société.

Aujourd’hui, les équipes procèdent aux derniers réglages du nouveau modèle de la marque : logarithme. Avec six hélices, ce drone peut être utile pour la cartographie, la prise de vue aérienne, l’agriculture et le transport des médicaments, entre autres. Il comporte une caméra embarquée qui transmet les images en haute définition et peut aussi embarquer des radars et des caméras multispectrales.

William Elong. © DR

William Elong. © DR

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La force de l’entreprise est de savoir s’adapter aux besoins du client, en proposant des drones sur mesure au tarif minimum de 600 000 francs CFA, sans compter les coûts supplémentaires liés à la personnalisation de l’engin.

« Difficile de convaincre les investisseurs locaux »

William Elong a réussi à réaliser une levée de fonds de 200 000 dollars en 2015, et son entreprise compte une vingtaines d’employés au Cameroun, en France, en Allemagne et aux États-Unis.

« Ce n’est pas simple de convaincre des investisseurs locaux de parier sur la jeunesse. Les projets que nous portons sont technologiques. Pourtant nous sommes dans un écosystème où les investissements vont plus vers des secteurs traditionnels comme l’agriculture ou l’immobilier, là où la rentabilité sont relativement assurés et les risques relativement bas », explique le jeune entrepreneur.

Avec la dernière innovation de sa société, l’intelligence artificielle, ses drones sont capables de reconnaître les objets et les personnes. Cette technologie pourrait par exemple être utile dans la recherche de victimes en cas de catastrophe naturelle, précise l’entrepreneur.

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William Elong poursuit le développement de son entreprise et espère devenir leader du marché d’ici cinq ans. Pour y parvenir, son prochain objectif est de réaliser une levée de fonds d’un milliard de francs CFA.

Un reportage de Réussite, une émission coproduite par Canal + et Galaxie Africa (groupe Jeune Afrique), diffusée tous les premiers samedi du mois sur Canal+ en Afrique et A+ en France.

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