Ville de passage
Troisième destination touristique du Royaume, Casablanca est pourtant loin d’être aussi prisée que Marrakech. On y est de passage ou on y vient pour affaires. La durée moyenne d’un séjour n’excède d’ailleurs pas deux jours. Cela n’empêche pas la ville de nourrir des ambitions touristiques et elle s’est dotée d’un plan spécifique pour relancer le secteur. « Le développement de la ville s’est fait en tournant le dos à la mer, explique Amyn Alami, président du Centre régional du tourisme et artisan de la stratégie baptisée Casablanca 2012. Il faut qu’elle regarde à nouveau vers l’océan. »
Pilier de cette stratégie, un réaménagement complet de la côte. La première tranche a été confiée à la CGI. Cette filiale de la Caisse de dépôt et de gestion, dont le groupe émirati de Sama Dubai détient 30 % des parts, est chargée de développer une nouvelle zone d’activité et un pôle intégré d’affaires, de loisirs et résidentiel. Cette opération de grande envergure comprendra donc des bureaux, des commerces, des hôtels, un centre des congrès, un aquarium, une marina et des logements. Le tout réparti sur 26 hectares, dont 10 gagnés sur la mer. Le coût total du projet avoisine les 5 milliards de dirhams. « Les travaux seront achevés en 2012 », promet Mohamed Ouanaya, président de la CGI.
L’objectif de ces grandes opérations est, déjà, d’inciter les hommes d’affaires à prolonger leur séjour dans la ville blanche, mais aussi de séduire de nouveaux visiteurs. À terme, Casablanca aimerait dépasser le million de visiteurs par an.
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