Une tunisienne s’insurge

Publié le 31 mars 2008 Lecture : 1 minute.

La femme tunisienne est en danger (voir J.A. n° 2456, pp. 42-45). Tous ses droits acquis si difficilement depuis l’indépendance risquent de s’évanouir petit à petit sans qu’elle s’en aperçoive et souvent même par sa faute. La jeunesse d’aujourd’hui devient facilement manipulable, surtout dans le contexte politique mondial que nous vivons. L’islam est notre religion, et nous, les femmes, sommes très fières de cela. Mais quand certains avancent que le chant, la peinture et la musique doivent être interdits ; que notre délicieuse assida [gâteau crémeux réalisé pour la fête de la naissance du prophète, NDLR], le fait de se photographier ou de fêter l’anniversaire de quelqu’un sont des péchés, alors, je m’insurge. Une femme ne peut surfer sur Internet sans tuteur, disent-ils ? Je réponds : la grande majorité des sites à caractère sexuel sont fréquentés par des hommes ; mais aussi : le vice est un mal qui touche de la même manière les deux sexes. Une femme ne doit pas s’asseoir sur une chaise ? Comment répondre à cela si ce n’est par l’ironie ou le mépris. C’est sans commentaire. Quant au fait de se couvrir les cheveux, c’est un geste respectable du moment que cela reste un choix et non une obligation, encore moins un signe de soumission à l’homme. L’islam est une religion de tolérance, d’ouverture, de modération, de paix et de respect de l’autre. Ceux qui disent le contraire ne font que poursuivre des objectifs politiques et rabaisser la femme, l’éternel souffre-douleur de leur mal-être. Les femmes tunisiennes sont présentes, avec les yeux bien ouverts et l’esprit à l’affût des attaques de ces donneurs de leçons qui nous envient notre avant-gardisme et notre soif de savoir.

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