Une privatisation mal engagée il y a dix ans
Très dynamique dans les années 1960, la production oléagineuse ivoirienne n’a pas su se moderniser pour conserver ses parts à l’exportation et son marché régional face au développement très rapide de l’agro-industrie asiatique. En janvier 1997, la filière est privatisée sous la pression des bailleurs de fonds. Les actifs de l’ancienne société d’État Palmindustrie sont rachetés par des opérateurs privés. Palmci, dont les principaux actionnaires sont Sifca et Unilever, reprend les deux tiers du potentiel de production de l’ex-entreprise publique. Sipef-CI et Palmafrique acquièrent le reste des usines et des plantations. Mais la libéralisation ne répond pas aux attentes : l’encadrement des planteurs individuels – qui assurent les deux tiers des approvisionnements – n’est plus assuré convenablement, l’appareil de production vieillit, les plantations ne sont pas renouvelées, les organisations de producteurs ne parviennent pas à se structurer pour prendre en main les destinées de la filière aux côtés des agro-industriels.
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