Terres d’accueil des investissements arabes
En quelques années, le Maroc est devenu le symbole de la ruée des investissements étrangers liés à la construction. Développements touristiques et rénovations urbaines obligent, entre 15 et 20 milliards de dollars d’investissements pour une vingtaine de projets de villes touristiques ont été annoncés par des multinationales, parfois européennes mais de plus en plus souvent émiraties. L’agence de développement Anima estime que le BTP et les infrastructures de transport avaient attiré en 2006 environ 20 % des investissements étrangers en Algérie, se classant juste derrière le pétrole et les télécoms. En Afrique du Sud, le groupe de Dubaï Istithmar a emporté en septembre 2006, pour 1 milliard de dollars, la réalisation du Victoria & Albert Waterfront, zone commerciale située en bord de mer au Cap. Au moins autant devait être investi pour le + de ce quartier très touristique.
Effet conjugué de la montée des grands contrats entre la Chine et l’Afrique et de la percée des groupes venus du golfe Arabo-Persique, l’Afrique bénéficie donc indéniablement d’investissements étrangers croissants dans le secteur de la construction, les Chinois prenant en charge les grandes infrastructures et les aménagements miniers, les Émiratis visant quant à eux résolument le logement et, surtout, le tourisme. Pour exemple, à la fin de 2007, le groupe émirati Al-Qudra a signé un accord-cadre avec le gouvernement du Sénégal portant sur un montant total d’investissements de 535 millions d’euros pour la construction de logements sociaux, d’une cimenterie, d’un grand complexe touristique et l’exploitation du secteur minier dans la région de Tambacounda.
Pour autant, la prudence est de mise, les annonces mirobolantes ne se concrétisant pas toujours L’Algérie en a fait l’amère expérience : annoncés à la mi-2006, les 30 milliards de dollars d’investissement promis par Emaar semblent toujours bel et bien bloqués.
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