Intégration à marche forcée pour le COMESA

Réunis à Djibouti les 21 et 22 octobre, les ministres des Transports et des Infrastructures du Marché commun de l’Afrique australe et orientale (Comesa) ont entériné des avancées majeures dans le domaine du transport, des technologies de l’information et de la communication ainsi que dans le domaine de l’énergie électrique.

Seuls les représentants de onze pays, sur les vingt que compte le Comesa, étaient présents à cette 8e réunion annuelle, organisée à Djibouti. © Kempinski

Seuls les représentants de onze pays, sur les vingt que compte le Comesa, étaient présents à cette 8e réunion annuelle, organisée à Djibouti. © Kempinski

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Publié le 23 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

La 8e réunion annuelle des ministres des Transports et des Infrastructures des pays membres du Comesa (Marché commun de l’Afrique australe et orientale), qui s’est tenue à Djibouti, les 21 et 22 octobre, a permis « des avancées significatives sur un certains nombres de dossiers essentiels pour notre intégration régionale », s’est félicité Sindiso Ngwenya, le secrétaire général de l’organisation, lors de la séance de clôture.

Tout le monde n’avait pourtant pas fait le déplacement, puisque seuls onze pays* sur les vingt que compte actuellement l’organisation régionale étaient présents sous les ors de l’hôtel Kempinsky.

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Dans cette interview accordée réalisée durant le 8e réunion annuelle du Comesa, Ilyas Moussa Dawaleh, le ministre djiboutien de l’Économie revient sur la place de la « petite République » dans les relations économiques et commerciales des pays de la Corne de l’Afrique.

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Fluidifier les échanges

Parmi les projets ayant le plus progressé durant ces deux jours, le Zimbabwéen cite la libéralisation programmée du transport aérien et la mise en place d’une autorité conjointe de la concurrence (ACC), l’incorporation dans les législations nationales d’une licence Comesa de transport routier, l’harmonisation des statistiques pour mesurer la compétitivité des ports de la région ou l’élaboration d’une réglementation pour le transport fluvial.

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« Autant d’éléments qui ont pour but de fluidifier les échanges entre les pays membres », explique Moussa Ahmed Hassan, le ministre des Transports de la république djiboutienne.

Harmonisation

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Dans le secteur des technologies de l’information et des communications (TIC), les pays du Comesa prévoient une harmonisation des cadres réglementaires, notamment pour protéger les consommateurs ou pour faciliter le commerce en ligne.

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Enfin en matière énergétique, l’organisation entend instaurer un cadre modèle au service d’une véritable politique régionale, tout en souhaitant participer financièrement aux nombreux projets d’interconnexion électrique, comme ceux en cours entre la Zambie, la Tanzanie et le Kenya, ou depuis l’Éthiopie vers Djibouti.

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Pour trouver les fonds nécessaires, l’organisation sous-régionale peut dorénavant s’appuyer sur le fonds Comesa pour les infrastructures, dont le principe a été entériné à Maurice en septembre.

Ce fonds est pour l’instant doté de 25 millions de dollars mais pourrait à termes atteindre le milliard. « C’est le signe que l’ensemble des pays membres partagent aujourd’hui une vision commune », veut croire Sindiso Ngwenya qui confirme au passage les discussions engagées avec la Commission économique pour l’Afrique (CEA) afin de définir une politique industrielle sous-régionale. Une première ébauche devrait d’ailleurs être présentée dans les prochains jours à Addis-Abeba.

*Les pays représentés à cette réunion étaient : le Burundi, la RD Congo, Djibouti, l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya, la Libye, Madagascar, le Malawi, le Soudan et le Zimbabwe.

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