CGI se retire de la Bourse de Casablanca
Après avoir été suspendu pendant une semaine, les titres du promoteur immobilier marocain CGI vont être radiés de la cote à la Bourse de Casablanca. C’est la décision prise par son conseil d’administration à la demande du ministre de l’Économie et des Finances. Explications.
Nouveau rebondissement dans l’affaire « Madinat Bades ». Le conseil d’administration de la Compagnie générale immobilière, réuni ce mercredi 22 octobre, a entériné la radiation des titres du promoteur immobilier de la Bourse de Casablanca.
Une décision qui intervient après que le titre a été suspendu de la cote pendant une semaine, mesure imposée par l’autorité marocaine des marchés, le CDVM, au lendemain de la convocation pour escroquerie, dilapidation de deniers publics et constitution de bande organisée de Ali Ghannam, directeur du promoteur immobilier marocain, et d’Anass Alami ,le patro de sa maison mère (la Caisse de dépôts et de gestion), devant le parquet de Fès . « Cette décision fait suite à la demande du ministère de l’Économie et des Finances et à la volonté d’infléchir les orientations stratégiques de la société », indique un communiqué de la CGI.
>>> Tout savoir sur le scandale qui secoue la CGI
Pour exécuter cette mesure surprise, la CGI devra dans les prochains jours déposer auprès du CDVM une Offre publique de retrait (OPR) du marché casablancais. Toutefois seuls les titres en capital seront concernés, puisque la compagnie a annoncé sa volonté de maintenir la cotation de ses titres obligataires.
Une OPR qui fera débat
L’opération qui sera sans doute arrangée par les services de CDG Capital, la banque d’affaires du groupe, devrait coûter à la compagnie près de 2 milliards de dirhams, si l’on s’en tient aux dernières données boursières du titre (un flottant de 15,35 % du capital pour une capitalisation globale de 13,3 milliards de dirhams). Cette OPR ne devrait pas satisfaire les actionnaires minoritaires de la société, ces derniers ont déjà enregistré de grosses pertes sur leurs titres CGI.
En effet, introduite en juillet 2007 à un cours de 832 dirhams, la valeur du titre CGI a perdu plus de 14 % depuis sa première cotation. Une moins-value difficile à récupérer dans les conditions de marché actuelles, à moins que la CGI ne se montre généreuse dans sa proposition de rachat.
C’est une mauvaise nouvelle aussi pour la société gestionnaire de la Bourse de Casablanca qui, après avoir dit adieu en 2010 au mastodonte ONA-SNI, doit se séparer encore une fois de l’une des grandes capitalisation de la place, et surtout de l’une des rares valeurs à animer le marché au quotidien.
>>> Maroc: désillusion sur la place boursière
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