Des chefs… au pouvoir limité
Être patron du FLN ne prémunit pas contre les vicissitudes de l’Histoire. Les premiers dirigeants du parti ne sont pas morts dans leur lit (Krim Belkacem, Mohamed Khider, Mohamed Boudiaf, tous assassinés). D’autres ont été relégués à l’anonymat, à l’image de Cherif Belkacem, alias Djamel, ancien compagnon de Boumedienne, ex-patron de l’appareil du parti aujourd’hui totalement hors-jeu. Plus récemment, Ali Benflis a dû mettre fin à sa carrière politique pour avoir fait le mauvais choix : affronter le puissant du moment. Autre célébrité tombée de très haut : Mohamed Salah Yahiaoui. Cet ancien colonel a choisi de quitter l’armée pour s’occuper du parti au milieu des années 1970. À la mort de Boumedienne, il est convaincu que son statut de patron du FLN fait de lui le successeur « naturel » du père de la Nation. Il apprendra à ses dépens que pour prendre le pouvoir, l’appareil du parti est certes nécessaire mais loin d’être suffisant.
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