Allal Sekrouhi

Gouverneur et directeur de l’Agence urbaine de Casablanca

Publié le 31 mars 2008 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Vous préparez une révolution foncière à Casablanca ?
Allal Sekrouhi : Le Plan stratégique de développement du Grand Casablanca prévoit, d’ici à 2030, l’urbanisation de plus de 20 000 hectares, dont 5 000 dédiés aux activités économiques. La mise sur le marché de près de 1 000 ha par an est une première réponse à la rétention foncière. En effet, l’offre foncière est rare pour les activités économiques, les grands équipements publics ou les produits urbains destinés aux classes moyennes ou à faibles revenus. La régulation du marché foncier doit être soutenue par un cadre législatif adapté. Le code de l’urbanisme sera présenté devant le Parlement à la session d’avril. L’Agence urbaine de Casablanca (AUC) propose que les articles concernant les zones d’aménagement concerté, les zones d’aménagement différé, le droit d’expropriation pour utilité publique, le droit de préemption ou encore le renforcement de la fiscalité foncière soient présentés séparément, pour avoir force de loi.

Comment stimuler l’offre pour le logement des plus démunis ?
Il faut réviser les normes urbaines et d’équipement, les superficies parcellaires et au sol des zones dédiées aux classes défavorisées et au relogement des habitants des bidonvilles. Nous avons déjà tenté l’expérience à Dar Bouazza et à Bouskoura. L’objectif est de rendre l’offre réglementaire plus compétitive que l’offre non réglementaire.

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Vous avez annoncé la baisse du prix de l’immobilier en 2009, alors qu’il est au plus haut
Le nombre d’autorisations de construire émises par l’Agence est un premier indicateur. La demande tourne autour de 25 000 unités par an. En 2007, l’Agence urbaine de Casablanca a autorisé la construction de 37 000 logements. Pour 2008, 50 000 autorisations sont prévues. Autre critère, la difficulté d’écoulement des produits mis sur le marché, en particulier les habitations haut de gamme. Très peu de transactions sont enregistrées aujourd’hui, à l’exception du logement social sur lequel se replie la classe moyenne. Enfin, l’augmentation prévisionnelle des taux d’intérêt pousse à la location plutôt qu’à l’achat. L’Observatoire du marché foncier et immobilier mis en place par l’Agence mettra à la disposition du public des informations et des analyses trimestrielles.

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