Un « faucon » pris au piège
Il présidait le Defense Policy Board et travaillait parallèlement pour un géant des télécoms : Richard Perle a été contraint de démissionner.
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Richard Perle a démissionné, le 27 mars, de la présidence du Defense Policy Board (DPB), en raison d’une controverse sur de possibles conflits d’intérêts financiers. Il reste membre du DPB, en tant que simple conseiller.
La polémique est née de la publication, le 25 mars, d’un article du New Yorker revenant sur le recrutement de Perle par Global Crossing, le géant des télécommunications, comme intermédiaire auprès du Pentagone. Aujourd’hui en faillite, cette très importante compagnie s’était attaché les services du président du DPB pour l’aider à convaincre le ministère de la Défense de retirer son veto à la vente de certains de ses actifs à des investisseurs étrangers originaires de Hong Kong et de Singapour. Le Pentagone et le FBI estiment en effet que cette vente constituerait une menace pour la sécurité nationale, puisqu’elle reviendrait à placer sous contrôle étranger le réseau de fibres optiques utilisé par le gouvernement.
Perle, qui devait toucher 800 000 dollars en cas de succès, avait pourtant affirmé, cette semaine, qu’il n’existait aucun conflit d’intérêts, le Defense Policy Board n’étant pas impliqué dans l’opération Global Crossing. Bien que n’étant pas rémunéré pour sa fonction de président, Perle était néanmoins considéré comme un « employé spécial du gouvernement », et donc soumis aux règles d’éthique fédérales qui interdisent de profiter d’un emploi public pour des intérêts privés.
Ancien secrétaire adjoint de la Défense de Ronald Reagan, Perle (61 ans) dirigeait depuis deux ans le DPB, qui, sous son impulsion, a joué un rôle important dans l’élaboration de la politique de l’administration Bush dans le dossier irakien.
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