Remontrances papales

Publié le 2 avril 2003 Lecture : 1 minute.

Dès le 20 mars, jour des premiers bombardements, le pape Jean-Paul II a consacré sa messe du matin à la paix et au peuple irakien. S’échappant du texte initialement prévu pour son homélie, il s’est adressé de façon personnelle à ses fidèles de Saint-Pierre de Rome : « J’appartiens à cette génération qui a vécu la Seconde Guerre mondiale et y a survécu. J’ai le devoir de dire à tous ceux qui sont plus jeunes que moi, qui n’ont pas cette expérience : jamais plus la guerre ! » Quelques heures plus tard, son porte-parole, Mgr Joaquin Navarro-Valls, a exprimé l’opinion du Vatican, après le discours du président Bush qui officialisait le début des hostilités : « Celui qui décide que sont épuisés tous les moyens pacifiques dont dispose le droit international prend sur lui une grave responsabilité devant Dieu, devant sa conscience et devant l’Histoire. »
Jamais le Vatican n’avait été aussi virulent dans ses propos. Ce qui laisse à penser que la diplomatie vaticane n’a pas dit son dernier mot. À Bagdad, la nonciature apostolique restera ouverte. « Les représentants diplomatiques du Saint-Siège ont pour habitude de rester aux côtés des populations auprès desquelles ils sont envoyés, y compris dans des circonstances extrêmement dangereuses », avait annoncé Mgr Navarro-Valls dès le 14 mars. Un pied de nez (involontaire ?) aux Nations unies, qui ont rappelé tous leurs représentants avant le début du conflit.

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