Ratsiraka dans le box des accusés ?

Publié le 2 avril 2003 Lecture : 1 minute.

Si le rythme des procès semble s’accélérer, le cas de Didier Ratsiraka reste pour le moment à peine évoqué. L’ancien président vit actuellement en exil à Neuilly-sur-Seine, banlieue chic de l’ouest de Paris, et ne semble pas craindre les magistrats malgaches.
Au mois de juin 2002, alors que le nouveau régime s’efforçait d’obtenir la capitulation en douceur de Didier Ratsiraka, l’entourage de Ravalomanana avait réfléchi à la manière la plus élégante de garantir l’immunité du chef de l’État sortant et de sa famille. Mais cette mansuétude n’est plus d’actualité. « L’amiral bénéficie du statut d’ancien président de la République, mais, en tant que citoyen, il pourrait avoir à répondre devant la justice de certains de ses actes », indiquait le Premier ministre Jacques Sylla en août 2002.
Parmi les faits qui lui sont reprochés, le pouvoir n’a pas digéré l’« agression caractérisée » que constituait la tentative de débarquement sur la Grande Île, le 18 juin 2002, d’une douzaine de mercenaires venus de France (le Falcon 900 qui les transportait a été intercepté à Dar es-Salaam). Mais une éventuelle procédure pourrait s’étendre à certains « crimes économiques ».
En janvier dernier, le ministre de la Justice et garde des Sceaux a évoqué le sujet de manière pour le moins évasive. « Un dossier est en train d’être constitué », a déclaré Alice Rajaonah. Un procès contre l’ancien président sera-t-il instruit ? Si oui, une demande d’extradition sera-t-elle présentée à la France ? Sinon, un procès par contumace aura-t-il lieu ? Mystère.

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