Optimisme côté cours

Publié le 2 avril 2003 Lecture : 1 minute.

Après une chute de 40 % entre 2000 et 2001, les cours du coton connaissent, depuis la fin 2002, une embellie. Selon le dernier rapport publié en février par le comité consultatif international du coton (Icac), l’indice de référence Cotlook A devrait s’établir à 66 cents la livre dès juillet prochain pour la campagne 2002-2003. Il frôle actuellement les 60 cents, après avoir touché le fond pour la campagne 2001-2002 à moins de 45 cents la livre. « Ce retournement de tendance va peut-être permettre de corriger les surcoûts provoqués par la crise ivoirienne », espère le nouveau PDG de Dagris, Gilles Peltier.
Principale raison à ce revirement : la contraction de la production mondiale. Selon l’Icac, la récolte 2002-2003 devrait être la plus faible de ces cinq dernières années, avec un total de 18,7 millions de tonnes, soit 2,5 millions de moins que lors de la précédente campagne. La demande, elle, est prévue à la hausse, tractée par l’industrie textile de la Chine continentale en plein essor. Pour 2002-2003, les experts estiment que la consommation mondiale devrait atteindre les 21,2 millions de tonnes, dont 30 % destinés à la seule demande chinoise. Les réserves mondiales de coton devraient donc baisser pour pallier les insuffisances et soutenir la remontée des cours. Après avoir dû faire face pendant plusieurs années à un prix de vente du coton inférieur à son prix de revient, les producteurs africains voient donc enfin la tendance s’inverser. Avec un point d’équilibre estimé à 58 cents (au cours actuel du dollar), le coton africain, parmi les plus compétitifs du marché, devrait à nouveau générer des profits pour la filière. À moins que la crise ivoirienne n’obscurcisse durablement son horizon.

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