12 millions de dollars pour les pauvres
La Banque mondiale change de stratégie.
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La Banque mondiale, qui, dans le passé, a alloué à l’Égypte 6 milliards de dollars pour des projets qui sont loin d’être tous arrivés à leur terme, serait-elle en train de changer de stratégie ? En tout cas, elle vient de décider d’accorder à ce pays 12 millions de dollars pour des projets exclusivement destinés aux pauvres. Il était temps ! Car les pauvres, jusqu’à présent, personne ne s’en souciait. Il a fallu que, après les attentats du 11 septembre, les Américains finissent par établir un lien entre terrorisme et pauvreté pour que les bailleurs de fonds se penchent sur la question.
Selon les premiers résultats d’une récente enquête, entre 7 % et 10 % des 71 millions d’Égyptiens vivent dans l’extrême pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 1 dollar par jour. Près de 40 % vivotent avec moins de 2 dollars. C’est en Haute-Égypte que l’on trouve la plus grande concentration de pauvres (60 % de la population de la région), contre 48 % en Basse-Égypte et 34 % dans les zones urbaines.
Le gouvernement a promis de réduire de moitié la pyramide de la pauvreté d’ici à 2015, et les 12 millions de dollars de la Banque mondiale devraient l’y aider. Cette somme sera versée, via les chefs de village, à 22 000 familles pauvres (230 000 personnes en tout) de la région de Matrouh. Grâce à des microcrédits, la Banque espère « fixer » les gens sur place en leur donnant un moyen de vivre et/ou un outil de travail, dans un environnement amélioré par la création de centres de santé, d’écoles, etc. Rendez-vous à la fin de ce programme-pilote, en 2009.
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