Les syndicats s’en mêlent

Ils demandent l’intégration d’un volet social dans le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique.

Publié le 2 avril 2003 Lecture : 1 minute.

Conviés le 24 mars à Paris par l’OCDE, une douzaine de représentants des principales centrales syndicales du continent ont saisi l’occasion pour appeler les promoteurs du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) à prendre davantage en considération les attentes des populations africaines. « Le Nouveau Partenariat ne pourra réussir que s’il s’ouvre à la société civile, et donc aux syndicats », a rappelé le Kényan Andrew Kailembo, secrétaire général de l’International Confederation of Free Trade Unions (ICFTU). En présence de Thuthukilé Skweyiya, l’ambassadeur d’Afrique du Sud à Paris, dont le pays abrite le secrétariat provisoire de l’organisation, les syndicalistes ont stigmatisé les dérives néolibérales du Nepad. Et déploré l’occultation de sa dimension sociale. « Notre rôle est de veiller à l’intégration des droits des travailleurs tels qu’ils ont été définis par l’Organisation mondiale du travail », tempête Guillaume Attigbé, le secrétaire général de la branche africaine de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), qui regroupe plus de 15 millions de travailleurs africains répartis dans quarante-quatre pays. Le débat devrait rebondir dans les prochains mois.
Une rencontre sur ce thème se tiendra, par exemple, à Alger, du 8 au 10 mai, qui devrait rassembler le ban et l’arrière-ban du syndicalisme continental. L’objectif est de proposer aux promoteurs du Nepad l’introduction d’un mode de concertation et de consultation élargi à l’ensemble de la société civile.
Le prochain sommet du G8, qui se tiendra au mois de juin à Évian (France) est également dans la ligne de mire des organisations syndicales. Placé au rang des priorités par le président Jacques Chirac, le Nepad devrait alors entrer dans sa phase concrète de lancement. Avec peut-être, selon certaines sources, l’OCDE comme opérateur mandaté par le G8. Si tel était le cas, les échanges du 24 mars à Paris prendraient évidemment une tout autre dimension. s

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