L’erreur de l’Occident

Publié le 2 avril 2003 Lecture : 1 minute.

L’assassinat du Premier ministre serbe Zoran Djindjic a brusquement révélé l’erreur commise par la plupart des pays occidentaux dans leur approche du régime de Belgrade. Pour l’Occident, soulignent aujourd’hui les services spécialisés, la Serbie était simplement un pays postcommuniste n’ayant besoin – après l’envoi de Milosevic au Tribunal de La Haye – que de financements extérieurs et de conseils touchant la libéralisation de l’économie. En fait, la vraie priorité était d’éliminer le poison d’une corruption généralisée que Milosevic avait infiltré dans la société. « En Serbie, souligne Biljana Radonjic, de Civilitas Consultancy, il est difficile de distinguer entre les gangsters classiques, les hommes d’affaires corrompus, les membres de la police secrète et les paramilitaires. » L’erreur fatale de Djindjic fut de n’avoir pu, ou voulu, mener une lutte frontale contre cette nébuleuse du crime organisé. Faute de quoi ses effusions démocratiques et européennes, si prisées à l’étranger, ne pouvaient que rester lettre morte.

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