L’Afrique s’essouffle

Le ralentissement de l’économie continentale se confirme : – 0,7 % entre 2001 et 2002. Et la relance n’est pas en vue.

Publié le 2 avril 2003 Lecture : 1 minute.

Le taux de croissance de l’Afrique au cours de l’année écoulée n’a pas dépassé 2,8 %, contre 3,5 % en 2001. Ce ralentissement, qui a touché presque tous les pays, est la conséquence de l’essouflement des exportations et du tourisme (en Afrique du Nord), de la sécheresse (en Afrique orientale et australe) et de divers conflits socio-politiques (en Afrique centrale et occidentale).
Cette baisse de régime a naturellement contribué à la détérioration de la balance commerciale et de la balance des opérations courantes. Le rapport du service de la dette aux exportations est ainsi passé de 17 % en 2001 à 22 % l’année dernière, bien qu’une vingtaine de pays aient bénéficié d’un allègement de leur dette. Pourtant, la plupart des pays ont continué d’améliorer leur situation budgétaire et de mener des politiques monétaires prudentes. Résultat : le déficit global est resté en deçà de 3 % du PIB, et le taux d’inflation moyen est passé de 13 % en 2001 à 10 % en 2002.
La situation de l’économie mondiale étant ce qu’elle est, on peut douter que la poursuite des réformes économiques et des initiatives du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique suffise à assurer la relance. « Un appui plus soutenu de la communauté internationale est nécessaire », estime Omar Kabbaj, président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD).
En dépit de cette conjoncture morose et d’une opération de « relocalisation » de son siège (d’Abidjan à Tunis) qui devrait lui coûter environ 30 millions de dollars, la BAD se porte, en revanche, comme un charme. À travers les activités de ses trois guichets – la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN) -, le groupe a enregistré, en 2002, des revenus nets estimés à 257 millions de dollars (contre 158 millions de dollars en 2001). Cette bonne santé lui a valu de bonnes notations de la part des agences Moody’s (AAA), Fitch IBCA (AAA) et Standard & Poor’s (AA+).

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