Koffi Panou : mort d’un fidèle

Les funérailles de l’ancien ministre des Affaires étrangères ont eu lieu le 27 mars à Lomé.

Publié le 2 avril 2003 Lecture : 1 minute.

Il avait, y compris dans son propre camp, autant d’envieux que de détracteurs et, finalement, bien peu d’amis. Mais Koffi Panou, décédé au Togo le 15 mars, à l’âge de 54 ans, d’une crise cardiaque, n’en avait cure. Le seul homme dont les jugements comptaient à ses yeux était celui qu’il appelait « le patron » : Gnassingbé Eyadéma. Ancien journaliste passionné de médias et d’Internet, Panou fut tour à tour porte-parole de la présidence, secrétaire général de la même maison (« Lomé II »), ministre de la Communication puis ministre des Affaires étrangères jusqu’à la fin 2002. Discret, voire secret, matois et malin, toujours informé et volontiers ironique, il cultivait ses talents de manipulateur de l’ombre avec délectation. À Paris comme dans les capitales du continent, tous ceux qui comptent en matière de politique africaine avaient appris à savoir que parler à Panou, c’était (presque) comme parler à Eyadéma. Son carnet d’adresses était inégalé au Togo. Nul doute qu’en cette année 2003, cruciale pour cause d’élection présidentielle, Koffi Panou manquera au « patron ».

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