Deux hommes pour un fauteuil
Qui présidera la Commission de l’Union africaine ? Réponse le 10 juillet, lors du Sommet de Maputo.
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Sous réserve d’une candidature de dernière minute (la date limite pour le dépôt des dossiers était fixée au 31 mars), on connaît désormais les deux postulants à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA), dont l’élection aura lieu le 10 juillet à Maputo (Mozambique), dans le cadre du IIe Sommet ordinaire de l’organisation. Il s’agit de deux Ouest-Africains, francophones de surcroît : l’Ivoirien Amara Essy, qui assure actuellement l’intérim du poste, et Alpha Oumar Konaré, l’ancien président malien (J.A.I. n° 2201), dont la candidature a été officiellement annoncée par une note verbale de l’ambassade du Mali à Addis-Abeba.
A priori, les deux hommes paraissent avoir des chances égales de l’emporter, avec, peut-être, un léger avantage à Konaré, en raison de son statut d’ancien chef d’État. D’autant que le parfait légalisme dont il a fait preuve lors de son départ du pouvoir lui a valu de nombreuses sympathies sur le continent. Mais la gestion d’un État n’a pas grand-chose à voir avec celle d’une organisation continentale encore balbutiante, comme c’est le cas de l’Union africaine. Or, de ce point de vue, Essy peut se prévaloir d’une indiscutable expérience : les deux mandats qu’il a accomplis, depuis 2001, à la tête de l’organisation sont généralement jugés plutôt satisfaisants. On lui doit notamment la mise en place des nouveaux textes et règlements, ainsi que de la nouvelle « architecture » de l’UA.
Reste que, dans l’histoire des institutions africaines, où le respect de l’équilibre régional a toujours joué un rôle essentiel, jamais une région n’a présenté deux candidats au même poste, surtout au plus haut niveau. Beaucoup sont donc convaincus que, d’ici au Sommet de Maputo, les chefs d’État d’Afrique de l’Ouest parviendront à convaincre l’un des postulants de se retirer.
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