Maroc : deux-tiers des Marocains estiment que le non-respect du jeûne doit être puni
Selon un sondage publié mercredi 6 juin par le quotidien l’Économiste, les deux-tiers des Marocains estiment que le non-respect du jeûne du ramadan doit être sanctionné.
Sur les 1 000 personnes interrogées par téléphone, 68% se disent favorables à des sanctions contre les déjeûneurs. « Manger et boire pendant le mois de jeûne est toujours aussi mal perçu par les Marocains », résume le quotidien casablancais, qui publie un sondage du cabinet privé Sunergia. Seul 22% des sondés ont répondu par la négative, 3% ne se sont pas prononcé et 7% se disent « indécis ».
Les femmes plus tolérantes
Effectué du 5 au 10 avril, ce sondage fait sur un échantillon « représentatif de la population du Maroc » avec une marge d’erreur de « plus ou moins 3,7% », selon l’institut, avance que les hommes âgés entre 45 et 54 ans et originaires du milieu rural sont les moins tolérants sur la question, tandis que les femmes se montrent « moins catégoriques ».
Le nord et le nord-est du pays sont les régions plus « stricts quant à l’application de la loi contre les déjeûneurs », alors que les régions sahariennes dans, le sud du pays sont les plus « clémentes ».
Pas d’arrestation cette année
Durant le mois sacré de ramadan, un des cinq piliers de l’islam, les croyants sont invités à s’abstenir de boire, de manger et d’avoir des relations sexuelles, de l’aube jusqu’au coucher du soleil.
Au Maroc, pays où l’islam est religion d’État, l’article 222 du code pénal stipule qu’une rupture du jeûne en public est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à six mois.
Des cas d’arrestations pour non-respect du jeûne ont défrayé la chronique ces dernières années, au grand dam d’une poignée d’activistes qui défend le droit de ne pas jeûner. Aucune arrestation n’a toutefois été signalée dans la presse locale pour le mois de ramadan en cours, qui a débuté le 16 mai au Maroc.
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