Adieu aux armes dans le Pool ?

L’accord de paix conclu le 17 mars semble bien parti : un Comité de suivi a été mis en place, et les combattants commencent à sortir des maquis.

Publié le 2 avril 2003 Lecture : 1 minute.

Un peu plus d’une semaine après la signature d’un accord pour le retour de la paix dans la région du Pool entre le gouvernement congolais et les rebelles Ninjas du « pasteur » Ntoumi (J.A.I. n° 2202), les choses semblent s’accélérer. Un Comité de suivi de vingt-six membres (dont sept ministres) a été mis en place le 25 mars. Au cours de la cérémonie organisée à cette occasion, un échange de prisonniers a eu lieu, sous l’égide du Comité international de la Croix-Rouge. Les Forces armées congolaises ont libéré vingt et une personnes, des collaborateurs de Ntoumi pour la plupart, détenues à Brazzaville depuis plusieurs mois pour atteinte à la sûreté de l’État. De leur côté, les Ninjas ont élargi dix-huit soldats de l’armée régulière capturés au cours d’affrontements dans le Pool, à partir de mars 2002 (deux femmes de militaires et deux enfants nés en détention se trouvent parmi eux).
Dirigé par Isidore Mvouba, le ministre des Transports et des Privatisations, chargé de la coordination de l’action gouvernementale (lui-même originaire du Pool et principal acteur des négociations), le Comité de suivi dispose d’un délai de quarante-cinq jours pour parachever la pacification du Pool, de sorte que puissent s’y tenir les élections législatives partielles différées depuis mai 2002, en raison de la guerre.
Est-ce vraiment la fin de ce conflit qui, depuis dix ans, mine le Congo-Brazzaville ? L’espoir est d’autant plus permis que, depuis le 17 mars, de nombreux combattants Ninjas sont sortis des maquis, afin de bénéficier des différents programmes de réinsertion économique.

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