Un mois après
Publié le 31 janvier 2005 Lecture : 1 minute.
Une dizaine de jours après le séisme du 26 décembre et le raz-de-marée qu’il a provoqué en Asie du Sud, le bilan des morts était évalué à quelque 150 000 victimes, dont 94 000 en Indonésie. L’épicentre de la secousse tellurique se situait en effet aux abords de la province d’Aceh, au nord de l’île de Sumatra. Un mois plus tard, le bilan global a pratiquement doublé à 290 000 morts ou disparus. Sur place, on continue de tenter d’identifier les cadavres, qu’on ramasse encore tous les jours par centaines.
Le 25 janvier, le ministère indonésien de la Santé a modifié son mode d’enregistrement des victimes. Il ne se fondera désormais que sur le nombre de corps enterrés. Aucun des disparus ne sera inclus parmi les morts pendant un an. Les autorités indonésiennes comptabilisaient dans ces conditions 96 232 morts et 132 197 disparus. Soit 228 429 victimes. Au Sri Lanka, le pays le plus proche de l’épicentre après Sumatra, le dernier bilan était de 30 957 morts et de 5 637 disparus. En Inde, de 10 744 morts et de 5 669 disparus. La Thaïlande annonce 5 384 morts et 3 134 disparus. Dans le lot, plus de 1 000 étrangers. On a aussi fait les comptes de la première phase de l’assistance. La Croix-Rouge a reçu 1,2 milliard d’euros de dons et dispose de « suffisamment de fonds pour planifier ses programmes d’assistance sur dix ans ». L’Unicef a reçu 230 millions d’euros, de quoi financer ses projets dans les régions sinistrées pendant les six prochains mois. L’une et l’autre ont donc décidé de mettre fin à leur collecte. C’est une décision qu’avait déjà prise Médecins sans frontières au début de janvier, estimant en avoir reçu suffisamment avec 40 millions d’euros.
Si les promesses sont tenues, l’Indonésie pourrait recevoir une aide étrangère de 4 milliards de dollars. De quoi, disent certains, reconstruire deux fois la province d’Aceh. Mais, rappellent les mêmes, c’est un des pays les plus corrompus de la planète. Où ira l’argent ? Qui supervisera les dépenses ?
