Russie 2018 : Munir Mohamedi, l’ultime rempart des Marocains

Gardien titulaire des Lions de l’Atlas, Munir Mohamedi a pourtant eu un temps de jeu très réduit à Numancia (Espagne), qu’il va quitter. Avec la sélection marocaine, le natif de Melilla déçoit rarement.

En Russie, Munir Mohamedi sera le numéro 1 d’une équipe qui ne cache pas son ambition de poser des problèmes à l’Espagne et au Portugal. © DR / Capture d’écran Youtube

En Russie, Munir Mohamedi sera le numéro 1 d’une équipe qui ne cache pas son ambition de poser des problèmes à l’Espagne et au Portugal. © DR / Capture d’écran Youtube

Alexis Billebault

Publié le 8 juin 2018 Lecture : 2 minutes.

C’est un paradoxe qui ne semble guère tourmenter le coach du Maroc, Hervé Renard, à l’approche du Mondial 2018 en Rusise. Munir Mohamedi (29 ans) a passé l’essentiel de sa saison sur le banc de touche de Numancia, un modeste club de Ligue 2 espagnole ? Pour le sélectionneur français des Lions de l’Atlas, le problème est mineur. En Russie, il sera le numéro 1 d’une équipe qui ne cache pas son ambition de poser des problèmes à l’Espagne et au Portugal.

Munir Mohamedi est l’ultime rempart d’une formation qui n’a pas encaissé le moindre but lors du deuxième tour qualificatif pour la Coupe du monde, dans un groupe où figuraient tout de même la Côte d’Ivoire, le Gabon et le Mali.

Mohamedi a une bonne lecture du jeu, dit son homologue gabonais Didier Ovono

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Didier Ovono, le capitaine des Panthères gabonaises et lui-même gardien, a affronté le Marocain en octobre 2016, à Franceville (0-0). Le joueur du Paris FC se souvient d’un homologue solide, à l’image de l’édifice défensif des Lions. « On voyait bien qu’il s’entendait parfaitement avec ses défenseurs. Il a une bonne lecture du jeu, il sait anticiper les trajectoires. J’ai aussi remarqué qu’il a un bon jeu au pied, qu’il est efficace dans ses sorties et plutôt bon dans le jeu aérien. De toute manière, si le Maroc prend aussi peu de buts, c’est que son gardien a des qualités. Et si Renard lui fait confiance, alors qu’il joue peu en club, ce n’est pas par hasard. »

Renard en a fait son numéro 1

Munir Mohamedi quittera Numancia cet été, afin d’aller chercher ailleurs le temps qui lui fait défaut en Castille, à un an d’une CAN 2019 que le Maroc vise avec gourmandise. Comme un pourcentage important de l’effectif marocain, Mohamedi est un binational né en Espagne, alors que la majorité des « expatriés » viennent de France et des Pays-Bas.

Né à Melilla, dans l’enclave espagnole située au nord-ouest du Maroc, il y a débuté sa carrière professionnelle en 2010, dans un club où il avait achevé une formation entamée à Goyu Ryu, AD Ceuta puis Alméria.

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Son transfert à Numancia en 2014 lui permettra de devenir international en 2015, lors d’un match amical face à l’Uruguay à Agadir (0-1), alors que Badou Zaki est à la tête des Lions de l’Atlas. Renard l’installera dans le costume de titulaire. Avec bonheur, puisque Mohamedi est devenu un gardien difficile à battre.

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