Maroc – Russie 2018 : Mbark Boussoufa, l’intelligence au service de l’efficacité
À bientôt 34 ans, Mbark Boussoufa a le plus d’ancienneté dans la sélection marocaine. Joueur technique, buteur et passeur, il est né aux Pays-Bas et a effectué l’essentiel de sa carrière en Europe.
Il y a douze ans, quand il a opté pour le Maroc plutôt que pour les Pays-Bas, Mbark Boussoufa n’avait pas heurté les Néerlandais. Né à Amsterdam, passé par le centre de formation de l’Ajax avant un départ à Chelsea (2001-2004), c’est à La Gantoise, en Belgique, que ce milieu de terrain a débuté sa carrière professionnelle dans un club moins structuré qu’il ne l’est aujourd’hui.
Ses deux saisons avec le club flamand (16 buts, 19 passes décisives) finissent par convaincre le sélectionneur de l’époque, Mhammed Fakhir, de le convoquer pour un premier match face aux États-Unis, le 23 mai 2016 à Nashville (victoire 1-0) et le puissant RSC Anderlecht à débourser 3,5 millions d’euros pour le faire venir chez les Mauves en août 2006. Il y restera jusqu’à son départ, en février 2011, à l’Anji Makhachkala (Russie), où évolue alors un certain Samuel Eto’o.
Jacobs : « Boussoufa est un joueur intuitif »
L’entraîneur belge Ariël Jacobs, qui a dirigé Boussoufa trois saisons et demi, a assisté aux progrès du joueur dans le meilleur club du pays. « Comme il était entouré de coéquipiers de qualité, il a pu mieux exprimer ses qualités. Boussoufa est un joueur intuitif, capable de vite comprendre le jeu. Techniquement, il est très bon, et a un bon pied gauche pour un droitier. Sa taille (1,67 m) lui permet aussi d’être explosif. Et c’est un joueur capable de marquer, notamment sur les coups de pied arrêtés, et de faire marquer », explique Jacobs.
Il a toujours répondu présent en sélection, même s’il n’était pas toujours titulaire
Les statistiques de Boussoufa (58 buts, 85 passes décisives toutes compétitions confondues) lui valent d’être élu deux fois meilleur joueur du championnat (2006, 2010) et d’être le footballeur le mieux payé du royaume. « Il est très professionnel, rarement blessé, poursuit le technicien belge. Il lui arrivait parfois aussi de passer à côté d’un match. C’était rare, mais dès le début, on le savait », nuance-t-il.
Rarement décevant avec le Maroc
Depuis son départ d’Anderlecht pour le Daguestan, Boussoufa, aujourd’hui à Al-Jazira Club (Émirats Arabes Unis) a également transité par le Lokomotiv Moscou et est même repassé par La Gantoise, en 2015-2016. Avec l’âge, il évolue à un poste moins avancé. En club comme avec les Lions de l’Atlas.
« Il a toujours répondu présent en sélection, même s’il n’était pas toujours titulaire. Cela dépendait du coach », intervient Abdelkalek Louzani, l’ancien sélectionneur du Maroc (1992). Boussoufa a connu dix entraîneurs depuis qu’il est international. « Il va moins vite, mais il a encore plus gagné en intelligence de jeu. Il est régulier dans ses performances, et lors de la CAN 2017, il avait effectué de bonnes prestations. C’est un joueur très important pour le Maroc. »
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