Professeurs sans frontières : Mamadou Diouf, histoire d’un exil constructif

Enseignants dans les plus grandes universités du monde, ils utilisent leur influence pour favoriser une meilleure diffusion du savoir en Afrique.

L’historien Mamadou Diouf est professeur à l’université Columbia, à New York. © Sylvain Cherkaoui/JA

L’historien Mamadou Diouf est professeur à l’université Columbia, à New York. © Sylvain Cherkaoui/JA

Clarisse

Publié le 4 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

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Historien sénégalais, Mamadou Diouf dirige, depuis 2007, l’Institut d’études africaines de l’université Columbia, à New York. Juste avant, il avait passé près de huit années à l’université du Michigan. Pour lui, enseigner à l’étranger c’est contribuer à la présence de l’Afrique sur la scène intellectuelle mondiale.

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C’est à la fin des années 1990 que, face à l’impossible conversation féconde avec ses pairs depuis une université dakaroise qui manquait cruellement de moyens, il décide de quitter son pays.

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De ses années d’enseignant-chercheur à Cheikh-Anta-Diop, Mamadou Diouf garde l’image de deux mille paires d’yeux le scrutant dans un amphi parfois plongé dans la pénombre, sans micro ni climatiseur, mais aussi le souvenir du plaisir d’enseigner.

Contribution

Mais Diouf, qui se rit de ceux qui « théorisent sur la fuite des cerveaux », juge aujourd’hui sa contribution au rayonnement du continent plus consistante. Il fait partie de programmes de recherche avec de jeunes Africains, grâce notamment à internet, multiplie les conférences, participe à des workshops…

« Ce n’est pas parce qu’on reste en Afrique qu’on apporte forcément plus. Ce qui importe, c’est d’appartenir à des réseaux d’échanges d’enseignants et d’étudiants. »

Un retour ? Il ne l’envisage pas pour l’instant : si, en Asie, des politiques visent à faire rentrer les enseignants exilés, rien de tel n’est prévu pour les Africains de l’étranger, considérés comme des « traîtres ».

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