Mondial 2026 : l’heure du vote approche, le Maroc croit en ses chances

Ce mercredi 13 juin, à la veille du match d’ouverture de la Coupe du Monde 2018 entre la Russie et l’Arabie Saoudite, on saura qui du Maroc ou du trio États-Unis-Canada-Mexique organisera l’édition 2026. Le jeu est serré mais les chances du royaume sont réelles.

 © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

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Alexis Billebault

Publié le 12 juin 2018 Lecture : 2 minutes.

Les pessimistes, qui avaient quelques raisons de l’être, ont donc eu tort. Le dossier marocain n’a pas été éliminé avant le vote définitif, qui attribuera la Coupe du Monde 2026 – la première à se jouer à quarante-huit équipes – soit au royaume, soit à la première candidature tripartite de l’histoire du tournoi.

La « Task Force » de la FIFA, après avoir effectué des visites d’inspection dans les pays concernés, a attribué au Maroc la note de 2,7 sur 5 et celle de 4/5 à la partie adverse. Une note inférieure à 2 aurait été synonyme d’élimination.

2026, c’est dans huit ans, et le Maroc a largement le temps de combler le retard

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« Ce n’est pas étonnant que la note du Maroc soit plus basse. Au niveau des structures, et notamment des stades, les États-Unis, le Mexique et le Canada sont plus avancés. Mais 2026, c’est dans huit ans, et le Maroc, qui présente un dossier déjà solide, a largement le temps de combler le retard », assure un observateur.

À condition, bien sûr, que le verdict du 13 juin soit favorable aux Maghrébins. Les fédérations affiliées à la FIFA prendront toutes part au vote, à l’exception des quatre concernées.

Le Maroc a également alerté l’instance sur les cas de Porto Rico, de Guam, des Îles Vierges américaines et des Samoa américaines, quatre territoires des États-Unis devant prendre part au vote. Les Nord-africains, dénonçant un conflit d’intérêt, ont demandé que les quatre fédérations concernées ne puissent pas participer au scrutin.

Gianni Infantino, le président de la FIFA, a souhaité que la désignation du pays hôte se fasse non plus dans le secret d’un vote réservé aux seuls membres du Comité exécutif, mais selon un scrutin réservé à toutes les fédérations affiliées. « Pourquoi pas, mais le mieux aurait été de décider d’un vote à bulletin secret, afin d’éviter les différentes pressions », intervient un membre de la Confédération africaine de football (CAF).

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Le silence assourdissant de la FIFA 

Nombre d’observateurs accusent la FIFA, ou au moins son président, de favoriser quasiment ouvertement la candidature tripartite. « Quand Donald Trump menace directement les pays qui ne voteraient pas pour elle, l’instance ne bronche pas, alors qu’elle n’hésite jamais à sanctionner les ingérences politiques dans les affaires du football d’un pays », s’étonne ainsi un ancien de la FIFA.

En Afrique, sur les 54 fédérations appelées à voter, seules quelques-unes s’abstiendront de donner leur voix au Maroc. Il s’agirait notamment du Liberia et de l’Afrique du Sud. « On peut penser que une ou deux autres en feront de même, mais ce sera à la marge », poursuit cette source.

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En Europe, plusieurs fédérations – France, Luxembourg, Belgique, Serbie, Russie – ont publiquement affiché leur soutien au Maroc, lequel compte obtenir vingt-cinq voix émanant du vieux continent.

Ailleurs, la course aux bulletins s’annonce serrée. Si les fédérations de la CONMEBOL (Amérique du Sud) voteront massivement pour la candidature États-Unis-Canada-Mexique à une ou deux exceptions près, le Maroc peut espérer plusieurs ralliements venus de la CONCACAF (Amérique Centrale, du Nord et Caraïbes), d’Asie et de l’Océanie.

« L’Arabie saoudite, qui a pris fait et cause pour son allié américain, fait pression sur certains pays asiatiques, notamment musulmans », explique une de nos sources. « Ce sera serré, plus qu’on ne le croit. » À la fin, ce ne sont donc pas les Américains qui gagnent forcément…

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