Madagascar : nomination d’un gouvernement « de consensus » pour sortir de la crise politique

Le président malgache Hery Rajaonarimampianina a annoncé lundi la formation par le nouveau Premier ministre « de consensus » d’un gouvernement chargé de diriger le pays jusqu’aux élections générales prévues cette année. Celles-ci doivent permettre de sortir le pays de la crise politique.

Le président Hery Rajaonarimampianina, à Beijing, le 27 mars 2017. © Lintao Zhang/AP/SIPA

Le président Hery Rajaonarimampianina, à Beijing, le 27 mars 2017. © Lintao Zhang/AP/SIPA

Publié le 12 juin 2018 Lecture : 1 minute.

« Le gouvernement de Christian Ntsay est maintenant mis en place après diverses négociations », a déclaré le chef de l’État lors d’une cérémonie au palais présidentiel d’Iavoloha à Antananarivo. « Nous espérons maintenant pouvoir tenir une élection inclusive et acceptée par tous », a-t-il ajouté.

Le nouveau gouvernement, « issu d’un dialogue politique », a été « mis en place en conformité avec la décision de la Haute cour constitutionnelle »(HCC), a-t-il rappelé.

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Accélération du calendrier électoral

Face aux manifestations quotidiennes de l’opposition, la HCC avait ordonné fin mai la nomination d’un cabinet d’union nationale. Une décision à laquelle s’était plié le président Rajaonarimampianina en nommant le 4 juin un nouveau Premier ministre, Christian Ntsay, haut fonctionnaire international – son nom avait été proposé par le principal parti d’opposition, le Mapar, de l’ex-président Andry Rajoelina (2009-2014).

La HCC a également accéléré le calendrier électoral : les scrutins présidentiel et législatifs devront se dérouler dès la « saison sèche », c’est-à-dire avant septembre, et non plus à la fin de l’année. « Lorsqu’il s’agit de l’intérêt de la nation, il faut mettre de côté les divers intérêts personnels », a souligné le chef de l’État.

Silence sur un éventuel second mandat

La crise politique dans la Grande Île s’explique par l’adoption de lois électorales controversées. Les dispositions les plus contestées des textes ont été annulées, mais l’opposition exige toujours le départ du président, élu fin 2013.

Saisie par l’opposition, la Haute Cour constitutionnelle a toutefois refusé de se prononcer sur ce point-là. Le président en exercice n’a pas encore annoncé s’il briguerait ou non un second mandat cette année. En revanche, l’ancien président Rajoelina et son prédécesseur Marc Ravalomanana (2002-2004) ont laissé entendre qu’ils se présenteraient.

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En dépit de la décision de la HCC, l’opposition continue de mobiliser chaque jour ses partisans sur la place du 13-Mai, haut lieu historique de la contestation dans la capitale.

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