RDC : Semaine française de Kinshasa, mode d’emploi
Du 13 au 16 juin se tient dans la capitale de la RDC la cinquième édition de la Semaine française de Kinshasa. Un rendez-vous annuel destiné à « favoriser les relations économiques » entre les opérateurs français et congolais. Mais pas seulement. Suivez le guide.
Au siège de la Chambre du commerce et de l’industrie franco-congolaise (CCIFC), avenue Roi Baudouin, à Kinshasa, les smartphones n’arrêtent pas de sonner. L’heure est aux derniers réglages avant l’ouverture, ce mercredi 13 juin à partir de 15 heures locales, de la cinquième édition de la Semaine française de Kinshasa. L’ouverture des stands au public précédera l’inauguration en présence des officiels congolais et français.
#SFK2018, quid ?
Selon les organisateurs, une cinquantaine d’entreprises – congolaises et françaises, mais aussi belges, indiennes ou libanaises – et d’acteurs institutionnels vont se retrouver pendant trois jours pour discuter autour de la problématique de la sécurisation des affaires en RDC. Ils « mettront en avant leurs savoir-faire et leurs produits sur leurs stands », précise un communiqué de la CCIFC.
« Ce rendez-vous doit être celui des grandes entreprises, mais aussi celui des PME-PMI qui créent pour l’essentiel des emplois et des richesses », plaide pour sa part Ambroise Tshiyoyo à la tête de cette structure créée en 1987 et qui accompagne les entreprises françaises et congolaises dans le développement de leurs activités en RDC.
Ce qui va changer
Contrairement aux quatre précédentes éditions, celle de 2018 a repensé le format. « Nous n’avions aucune visibilité sur les types de profils intéressés par l’événement. Il était devenu nécessaire de recentrer la Semaine française de Kinshasa sur un public professionnel », confie un membre de l’équipe de la CCIFC.
Identifier les profils touchés par les activités et mesurer l’impact de celles-ci sur la population locale
Pour y parvenir, la SFK 2018 se délocalise : elle quitte la Halle de la Gombe pour Pullman Grand hôtel de Kinshasa. Et pour participer aux neufs ateliers et conférences qui y sont programmés, il faut s’inscrire en amont sur un site internet dédié (ou sur place pour les retardataires). « Cela nous permettra de récolter les données et de pouvoir identifier les profils touchés par les activités et mesurer l’impact de celles-ci sur la population locale », poursuit notre source.
Un filtre supplémentaire a même été ajouté pour la partie « b2b ». Un module pour des rencontres interprofessionnels a été ainsi mis en place sur le site internet de l’événement. Il permet d’accepter ou de refuser des rendez-vous proposés. Avant l’ouverture de la SFK 2018 une trentaine de ces rencontres « b2b » étaient déjà calées entre différentes entreprises qui n’arrivent pas à se rencontrer mais aussi avec des start-ups qui ne demandent qu’avoir accès aux financiers ou à des débouchés.
Quel rôle pour les institutionnels ?
La CCIFC, l’ambassade de France et les « Conseillers du commerce extérieur de la France » (un groupe de 4 000 chefs d’entreprise et experts de l’international), co-organisateurs de la SFK 2018, ont invité un bon nombre d’institutionnels (ministres et institutions publiques). Et pour cause ?
Les pouvoirs publics seront directement interpellés sur le quotidien des entreprises en RDC. »
« La problématique de la sécurisation des affaires en RDC concerne davantage les pouvoirs publics, justifie-t-on à la CCIFC. Aujourd’hui les entreprises éprouvent énormément du mal pour tout ce qui concerne le financement, le droit des sociétés, le droit des affaires… Avec la présence de ces institutionnels, nous avons voulu qu’ils soient directement interpellés sur le quotidien des entreprises en RDC. »
« Nous avons toutefois fait un travail d’équilibre : des opérateurs privés importants sont également de la partie », tempère aussitôt Sophie Olivier, directrice de la CCIFC. Elle en veut pour preuve la présence entre autres de Reveyrand de Menthon, conseiller du président d’Orange, en charge des relations internationales, Michel Schittekatte, business development manager chez TMB, Willy Bombito, secrétaire général de Société d’exploitation du guichet unique du commerce extérieur de la RDC (Seguce), un partenariat public-privé.
Contre-partie culturelle
Comme lors de précédentes éditions, la SFK 2018 n’a pas dérogé à la règle : ateliers et conférences dans la journée, « proposition culturelle » dans la soirée. Pour cette année, c’est Jazz Kiff qui se charge de la programmation de cette seconde partie de l’événement. Des artistes talentueux de la scène francophone et africaine, notamment la Camerounaise Charlotte Dipanda, monteront sur la scène de l’Institut français de Kinshsa le samedi 16 juin.
En marge de la SFK 2018, TV5 Monde a également prévu de lancer sa nouvelle série événement « River Hotel ». Comme si la Semaine française de Kinshasa se donnait le pari d’offrir aux Congolais une dose d’optimisme dans ce contexte politique marqué par des tensions récurrentes.
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