Égypte – Russie 2018 : Ahmed Elmohamady, le bon soldat de Cúper
Exilé en Angleterre depuis huit ans, Ahmed Elmohamady a réussi à s’y imposer. Le milieu de terrain défensif des Pharaons, qui a parfois connu des relations complexes avec son pays, est un des hommes de base d’Hector Cúper.
Il a le profil idéal aux yeux du sélectionneur argentin des Pharaons : généreux, discipliné et sobre. « C’est un joueur qui est très utile pour la sélection. Il fait très bien ce qu’on lui demande, sans chercher à en rajouter. Hector Cúper l’apprécie et pour lui, Elmohamady est essentiel dans son dispositif », explique Ahmed Hassan, un ancien dirigeant d’Ismaïly SC. Avec 74 sélections (2 buts) depuis 2007 et sa première apparition avec l’Égypte en amical face à la Côte d’Ivoire à Paris (0-0).
Une adaptation rapide en Premier League
À cette époque, Elmohamady, aujourd’hui âgé de 30 ans, évoluait encore dans son pays, à ENPPI, un club du Caire, qu’il avait rejoint un an plus tôt en provenance de Ghazl El Mehalla, où il a été formé. Ses bonnes performances dans le championnat égyptien lui valent de se faire remarquer par les Anglais de Sunderland, où il est prêté en 2010, alors que d’autres clubs européens – le Hertha Berlin (Allemagne), le Rapid Bucarest (Roumanie) et Blackburn Rovers (Angleterre) – s’intéressaient déjà à lui.
Son adaptation en Premier League est beaucoup plus rapide que prévue et le joueur ne quittera plus l’Angleterre. Prêté en août 2012 à Hull City, il y est définitivement transféré dix mois plus tard. Il y restera quatre ans, disputant au total 149 matches avec les Airlies Birds, avant d’être transféré en 2017 à Aston Villa.
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Milieu ou défenseur
Avec les Pharaons, Elmohamedy, qui peut jouer défenseur ou milieu, est devenu champion d’Afrique en 2008 et en 2010. Il avait perdu la confiance du sélectionneur américain Bob Bradley (2011-2013), qui lui reprochait d’être moins impliqué avec sa sélection qu’en club. La nomination de Shawky Gharieb (2013-2014) lui permettra de revenir en grâce en équipe nationale. Et Cúper lui accorde à son tour sa confiance. Lors de la CAN 2017, le joueur d’Aston Villa fût un des principaux artisans du parcours égyptien, qui s’étira jusqu’à la finale perdue face au Cameroun (1-2).
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